Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. |
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. |
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. |
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » |
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » |
On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. |
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. |
À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. |
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. |
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. |
[Jean Baptiste disait : ] En ta présence, Seigneur Jésus, je ne peux pas me taire, car « je suis la voix, et la voix de celui qui crie à travers le désert : préparez le chemin du Seigneur. C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c'est toi qui viens à moi ! » (Mt 3,3.14) |
Moi, quand je suis né, j'ai effacé la stérilité de celle qui m'enfantait ; et quand j'étais un tout nouveau-né, j'ai porté remède au mutisme de mon père en recevant de toi la grâce de ce miracle. Mais toi, né de la Vierge Marie de la manière que tu as voulue et que tu es seul à connaître, tu n'as pas effacé sa virginité, tu l'as protégée en lui ajoutant le titre de mère ; ni sa virginité n'a empêché ton enfantement, ni ton enfantement n'a souillé sa virginité. Ces deux réalités incompatibles, l'enfantement et la virginité, se sont rejointes en une harmonie unique, ce qui est à la portée du Créateur de la nature. |
Moi, qui suis un homme, je ne fais que participer à la grâce divine ; mais toi, tu es à la fois Dieu et homme, parce que tu es par nature l'ami des hommes (cf Sg 1,6). |