Instagram va-t-il devenir le nouveau Facebook ?
Au cours des six derniers mois, la part de recettes publicitaires d'Instagram s'inscrit en hausse de 15% sur un an, au détriment de sa maison-mère Facebook, d'après une étude menée par Socialbakers. Afin de parvenir à ce résultat, l'outil d'analyse d'audience a étudié les données des 10 000 pages et comptes regroupant le plus d'abonnés sur les réseaux sociaux. Certes, Instagram compte près de trois fois moins d'utilisateurs mensuels actifs que Facebook (800 millions contre 2,2 milliards), mais l'engagement des utilisateurs y est nettement supérieur que sur les réseaux concurrents, souligne Socialbakers. Son président et fondateur, Jan Rezab a d'ailleurs estimé lors de la conférence Engage Bali en mars que « la majorité de la publicité dans les six à neuf prochains mois pourrait bien être diffusée sur Instagram. C'est un changement énorme, à plusieurs millions de dollars ». De fait, le réseau social de partage de photos multiplie les fonctionnalités pour séduire les marques. Depuis quelques jours, une nouvelle fonctionnalité convertit les pub vidéos « classiques » (16/9) au format vertical lorsqu'elles sont visionnées dans les stories, occupant ainsi la totalité de l'écran. Cette fonctionnalité dispose en plus d'un véritable atout puisqu'elle offre la possibilité d'ajouter un lien externe : les enseignes peuvent ainsi proposer à la vente directe leurs produits aux abonnés sur Instagram. En France, le réseau, dont on sait qu'il valorise beaucoup l'image et permet d'atteindre une cible plus jeune, est utilisé majoritairement par les femmes (68% contre 56% sur Facebook) et les Millenials (65%), selon Harris Interactive. Déplacer son budget média vers Instagram semble donc être un bon moyen de s'inscrire dans l'air du temps. | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Petite révolution sur le marché de la publicité en ligne. Alphabet, la maison-mère de Google, abandonne le coût par clic (CPC) et les clics payés comme métriques dans ses rapports d'activité, au profit du coût par impression (CPM, le nombre de fois qu'une publicité est vue et non pas juste cliquée comme le CPC). Le géant américain explique dans une note de blog que ses recettes « basées sur les impressions sont devenues un moteur plus important de la croissance » du chiffre d'affaires. Le CPC s'affichait en nette baisse dans les résultats annuels d'Alphabet : -11% sur un an en 2016, -19% en 2017, notamment à cause de la multiplication des publicités affichées et des adblocks. Pourquoi c'est un pavé dans la jungle : Google AdSense restait encore « le paradis du CPC » mais cette déclaration pourrait bien annoncer la mort de cette métrique, souligne le site espagnol Puromarketing. Une annonce qui devrait plaire plus aux éditeurs qu'aux annonceurs : le coût par impression leur est nettement plus favorable. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Le Guardian pointe les inégalités salariales entre les deux sexes au moyen d'une dataviz sous forme de calendrier. Le site s'appuie sur des données officielles — les entreprises britanniques de plus de 250 personnes devaient déclarer l'écart de revenus femme/homme avant le 5 avril cette année — pour mettre en exergue les véritables heures travaillées et rémunérées lorsqu'on est une femme. Judicieux et bien pensé. Il faudra attendre avant de voir une adaptation française : un logiciel analysant les données des salariés sera obligatoire à compter de 2019 mais celles-ci devraient rester privées. À noter que le 7 novembre dernier, les Françaises ont été appelées à arrêter le travail dès 16h34 et ce, jusqu'à la fin de l'année. Un collectif avait alors calculé que durant cette période, elles ne seraient pas rétribuées. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Quoi de mieux qu'une playlist pour illustrer l'entrée en Bourse de Spotify, géant mondial du streaming musical ? De Started from the Bottom (Drake) à Power (Kanye West), le Wall Street Journal revient en neuf chansons sur l'ascension de l'entreprise suédoise. Chacune s'accompagne d'un texte et/ou d'un graphique explicatif. Une lecture indispensable pour ceux et celles qui ont l'impression de vivre dans un clip. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Des autruches qui font du tir à l'arc, un hippopotame du tennis et une tortue du football. Les animaux sauvages animés en 3D par Nicolas Deveaux ont une pratique sportive intense. Diffusée sur Arte, cette courte série explore de façon humoristique comment l'anatomie de chaque espèce lui permet de briller, ou non, dans un stade. Une bonne façon de remplir son quota de sport à la télé, après les derniers JO d'hiver. Story Jungle vous souhaite un bon week-end et vous rappelle qu'en avril, on ne se découvre pas d'un fil (d'actu). |
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