En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. |
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. |
Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. |
Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. |
À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! » |
Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.’ |
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, |
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. |
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? |
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? |
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » |
Bienheureux l’homme qui peut aimer tous les hommes également. Bienheureux l’homme qui ne s’attache à rien de ce qui est corruptible et passager. (…) |
Celui qui aime Dieu aime aussi totalement son prochain. Un tel homme ne saurait garder ce qu’il a, mais il le dispense comme Dieu, donnant à chacun ce dont il a besoin. Celui qui fait l’aumône à l’imitation de Dieu ignore la différence entre le méchant et le bon, le juste et l’injuste (cf. Mt 5,45), dès lors qu’ils souffrent dans leur corps. Mais il donne à tous également, selon leurs besoins, même s’il préfère pour sa bonne volonté, l’homme vertueux à l’homme dépravé. De même que Dieu, qui par nature est bon et impassible, aime également tous les êtres comme ses œuvres, mais qu’il glorifie l’homme vertueux parce que celui-ci lui est uni par la connaissance, et que, dans sa bonté, il a pitié de l’homme dépravé et le fait revenir en l’instruisant dans ce siècle, de même celui qui, de son propre mouvement, est bon et impassible, aime tous les hommes également. Il aime l’homme vertueux pour sa nature et sa volonté bonne. Et il aime l’homme dépravé pour sa nature et pour la compassion, car il a pitié de lui comme d’un fou qui va dans les ténèbres. |
Non seulement partager ce que l’on a révèle l’art d’aimer, mais bien plus encore transmettre la parole et servir les autres dans leur corps. (…) « Et moi je vous dis, demande le Seigneur : aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui cherchent à vous nuire » (Mt 5,44). |