Voilà des lustres que je milite, sans aucun succès, pour que ELLE se décide enfin à lancer une campagne de grande envergure visant à éradiquer le mois de novembre. Cette année, grâce à la liberté que m’offre cette newsletter (depuis trois semaines qu’on a commencé, j’ai l’impression que la jeune et vaillante équipe du numérique qui relit mes textes a peur de moi, car ils ne coupent jamais rien, contrairement aux démones du magazine qui se reconnaitront), je vais tenter de faire bouger les lignes toute seule, comme une grande. Voici donc les trois raisons de dégager le mois de novembre du calendrier.
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DIMANCHE 28 NOVEMBRE 2021
Ca y est, j’ai fait ma crèche. Je dis doctement que c’est pour ne pas oublier qu’avant d’être la fête des chocolatiers, le message de Noël est de célébrer un bébé de migrants venu inonder la terre d’espoir et d’amour, en vrai, jouer avec mes santons, ça m’éclate. Donc j’y vais à fond : grosse prod’ (puits avec de la vraie eau qui coule, roues du moulin qui tournent, débauche de loupiotes) soin des perspectives, abondance de personnages, faut que ça pète, mais cette année, en démaillotant les santons de leur papier journal, j’ai eu une sensation bizarre. Je ne ressentais pas la même joie que d’habitude. Je me suis demandée si c’était le contexte sanitaire, la météo, l’actu ? J’ai repensé à ma soirée télé la veille, à zapper de la candidature de Zemmour-au secours au débat des Républicains (une femme, que des bonshommes) en passant par Koh Lanta (une seule fille parmi les finalistes) et c’est à ce moment, devant les santons alignés que j’ai eu une épiphanie (c’est le cas de le dire) : quasiment que des gars. A part la Vierge et la ronde d’arlésiennes un poil nunuches, que du barbu provençal à barbe de trois jours grisonnante. Le patriarcat en petits pantalons de velours, que je m’apprêtais à exposer dans sa gloire. Et à regarder de plus près, au moins trois de mes santons (le meunier, le porteur de vin et le chasseur) avaient la tête de Dominique Strauss Khan. L’angoisse.
J’ai donc attrapé mon sac, direction le magasin de bondieuseries de Notre Dame des Victoires. Ma nouvelle croisade : acheter de quoi faire une crèche féministe, bon sang ! Face à la vendeuse interloquée, j’ai compris que je n’aurais pas un choix de dingue. Une santone intersectionnelle, qui ressemblerait à Alice Coffin, ils n’ont pas, mais en prenant une option de crèche féministe universaliste, c’était peut-être jouable. Si j’ai raflé Mère Térésa, valeur sûre, sans me poser de question, j’étais plus embêtée sur les métiers des dames de 11cm de haut : la lavandière, la porteuse de fruits à gros seins, la mère de famille nombreuse, c’étaient pas franchement Mmes Merkel ou Lagarde. Mais j’ai décidé que c’était peut-être tout simplement leur choix, à mes santones, de laver le linge, de s’habiller comme Nabilla ou d’élever un troupeau de lardons, alors je les ai fièrement achetées. À la fin, j’ai fait les comptes : même avec six nouvelles femmes dans la crèche, je n’arriverai pas à la parité. Du coup, j’ai pris quatre anges en grandes robes, en décidant qu’au niveau de leur ressenti émotionnel, c’étaient des filles. Grâce à la théorie du genre, le sexe des anges, un débat devenu complètement ringard.
Signature AGA
Médecin-référent du ELLE depuis 1735
Pour celles et ceux qui ne me connaîtraient pas encore (ce qui constitue une énorme faute de goût, mais bon, on ne va vous engueuler dès le premier épisode), sachez que je suis le médecin-référent du magazine ELLE, depuis (circa) 1735, avec la complicité de mon porte-plume, la journaliste Alix Girod de l’Ain (dont les initiales, coïncidence inouïe, forment l’acronyme de mon nom). Spécialiste en tout, je délivre mon expertise sur n’importe quel type de sujet : couple, éducation, vie amoureuse des people, soins du linge, politique internationale...
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