L'Angleterre a décidément de bonnes leçons a donné en matière de football. Si l'engouement du public britannique pour sa Premier League masculine n'est plus à prouver, celui pour sa Women's Super League n'a pas à en être jalouse. Depuis 2018 et la professionnalisation de son championnat féminin, la Perfide Albion est devenue la prometteuse île. L'affluence dans les stades suit et les rendez-vous internationaux ne manquent pas à cette logique. L'ouverture de l'Euro 2022, ce mercredi à Old Trafford, la mythique enceinte de Manchester United, va une nouvelle fois en être la preuve. 71 000 spectateurs sont attendus pour ce qui constitue un record pour un match de l'Euro féminin. Le précédent datait de 2013, lorsque 41 301 personnes s'étaient massés pour assister à la victoire finale de l'Allemagne devant la Norvège (1-0). Mais s'ils ne s'agissait que d'une fois, cela entrerait dans les livres de record, mais l'anecdote s'arrêterait là. Cela ne vaudrait pas la peine de s'y arrêter plus longuement. Non les Britanniques ont décidé de montrer que l'engouement autour de la compétition est réel et que le football au féminin plait. Avant même de connaître l'affiche, on peut déjà affirmer que la finale battra un nouveau record. Ils seront 87 000 à Wembley, pour voir qui succédera aux Pays-Bas. Et pendant un mois, plus de 500 000 personnes, sur les 700 000 possibles, découvriront l'Angleterre des stades. Là encore un record largement battu ( 247 041 billets vendus en 2017). Bien sûr, toutes les équipes ne seront pas logées à la même enseigne. L'Islande jouera certains matches dans des stades à la capacité de 4 000 places. Mais face au gigantisme parfois exacerbé et dévalorisant, la raison permettra de voir des enceintes pleines en permanence. Et n'en déplaise aux mauvaises langues qui continueront d'arguer qu'en France, le championnat peine à trouver son public, ce genre de démonstration de force permettra de braquer les projecteurs de manières toujours plus accrues sur les clubs et les joueuses. Car maintenant qu'un pari est déjà réussi pour l'UEFA et les Anglais, l'enjeu sera de convertir de notre côté de la Manche cet engouement, qui sera visible sur tous les écrans de télévisions. Et si les Bleues vont loin, cela ne peut être que banco pour la Fédération. À condition de ne pas reproduire les erreurs du Mondial 2019 où l'engouement généré par l'événement n'avait été que partiellement converti. |