L’UE peine à trouver un terrain d’entente sur le volet migratoire

15/10/24	Voir dans le navigateur

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Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso,

Près de dix ans après le début des négociations officielles sur un accord global à l’échelle de l’UE en matière de migration et d’asile, les États membres peinent à s’accorder politiquement.

Un nouveau pacte sur la migration et l’asile a été adopté au printemps 2024 et devrait entrer en vigueur en 2026. Mais l’augmentation des flux migratoires, notamment dans les îles Canaries, et la montée des partis d’extrême droite dans les États membres, ont remis la question migratoire à l’ordre du jour.

Le sujet sera à nouveau discuté lors d’un sommet à Bruxelles les 17 et 18 octobre, mais il n’est pas certain qu’il aboutisse à des résultats concrets, rapporte Nicholas Wallace dans son article.

L’Allemagne, l’Espagne et la France ont appelé à une mise en œuvre plus rapide du nouveau pacte sur la migration et l’asile.

Dans le même temps, Berlin fait pression pour accélérer, entre autres, « les procédures aux frontières et les règles révisées sur les transferts des demandeurs d’asile » dans le cadre du règlement Dublin III. Celui-ci confie la responsabilité du traitement des demandes d’asile au premier pays de l’UE où arrive un demandeur d’asile.

Le nouveau pacte sur la migration et l'asile repense le cadre du règlement de Dublin en obligeant les gouvernements de l'UE à soutenir leurs homologues submergés par le nombre d’arrivées de migrants, soit en acceptant eux-mêmes des migrants, soit en leur apportant une aide financière. Dans le cadre des règles actuelles de Dublin, cette disposition est volontaire.

Varsovie et Budapest rejettent toutefois le nouveau pacte sur la migration et l'asile dans son ensemble. Le président polonais Donald Tusk a déclaré samedi 12 octobre que son gouvernement n’avait pas l’intention de respecter les dispositions du nouveau pacte.

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Sarah N'tsia
Éditrice de l'Expresso

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Les Capitales

VARSOVIE

Pologne : le parti conservateur PiS propose un référendum national sur le pacte européen sur la migration et l’asile. Le parti conservateur polonais PiS, connu pour son approche stricte en matière d’immigration durant son mandat, a proposé un référendum national sur le pacte sur la migration et l’asile de l’UE. Cette annonce intervient quelques jours après que le Premier ministre Donald Tusk se soit attiré les foudres de sa propre coalition pour avoir suggéré une stratégie migratoire plus dure. Par Aleksandra Krzysztoszek.

MADRID

L’Espagne sur le point de présenter son plan d’ajustement budgétaire à Bruxelles. Le gouvernement espagnol enverra son premier plan budgétaire structurel à la Commission européenne, un document présentant des engagements concrets pour aligner les comptes publics de l’Espagne sur les nouvelles règles budgétaires européennes dans les années à venir. Par Fernando Heller.

LISBONNE

Le Portugal promet une mise en œuvre rapide de son plan de relance. Dans le cadre des nouvelles règles budgétaires de l’UE, le gouvernement portugais a promis à la Commission européenne un plan de relance et de résilience avec une « vitesse de mise en œuvre accrue » et des finances durables malgré le « défi particulier » de la gouvernance économique réformée. Par Ana Matos Neves.

ROME

Les centres pour exilés gérés par l’Italie en Albanie accueilleront bientôt les premiers arrivants. Un centre de gestion des réfugiés mis en place en Albanie dans le cadre d’un accord entre l’Italie et l’Albanie entrera en service la semaine prochaine, a annoncé le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Par Alessia Peretti.

SOFIA

La Bulgarie n’apporte pas son soutien inconditionnel à l’intégration des Balkans occidentaux dans l’UE. Le Premier ministre intérimaire bulgare Dimitar Glavchev a déclaré que son pays n’entend pas apporter un soutien inconditionnel à l’intégration européenne des Balkans occidentaux dans un contexte de conflits constants entre les institutions de Sofia et de Skopje. Par Krassen Nikolov.

LONDRES

L’UE et le Royaume-Uni envisagent un pacte de sécurité bilatéral pour la première fois depuis deux ans. Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a pris part à des discussions avec ses homologues de l’UE pour la première fois depuis deux ans, alors que Londres cherche à « réinitialiser » les relations avec le bloc après le Brexit. Par Alexandra Brzozowski.

VIENNE

Autriche : la formation du gouvernement retardée par le refus des partis de coopérer avec l’extrême droite. Le président autrichien Alexander Van der Bellen devrait retarder l’octroi d’un mandat pour la formation d’un gouvernement, car aucun parti ne souhaite coopérer avec le Parti de la liberté (FPÖ) d’extrême droite, malgré sa victoire aux dernières élections législatives. Par Nicoletta Ionta.

BRUXELLES

La Belgique progresse vers la formation d’un gouvernement fédéral après les élections communales. Alors que la Belgique peine à former un gouvernement fédéral depuis les élections législatives du 9 juin, les élections communales et provinciales de dimanche 13 octobre ont placé Bart De Wever, leader de la Nouvelle Alliance flamande (N-VA, Conservateurs et Réformistes européens), en position de force pour devenir le prochain Premier ministre du pays. Par Georgi Gotev avec agences.

L'actu des institutions européennes

Liban : réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE sur les attaques israéliennes contre la FINUL. Alors qu’Israël a intensifié ses attaques sur le Liban ce week-end, les Européens s’inquiètent de plus en plus de leur participation à la mission de maintien de la paix de l’ONU dans la région. Par Alexandra Brzozowski.

Les Vingt-Sept vont débattre d’une « mise en œuvre accélérée » du pacte migratoire de l’UE. Lors d’un sommet européen qui se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 octobre, les chefs d’État et de gouvernement de l’UE devraient débattre de l’accélération de la mise en œuvre du Pacte sur la migration et l’asile adopté plus tôt cette année. Par Nicholas Wallace.

Aide à l’Ukraine : l’UE propose des contributions volontaires pour contourner le veto de Budapest. Selon un document interne du Service diplomatique de l’UE (SEAE), 26 États membres pourraient verser des contributions volontaires pour débloquer 6,6 milliards d’euros d’aide militaire à l’Ukraine, en contournant la Hongrie qui poursuit son blocage. Par Alexandra Brzozowski et Aurélie Pugnet.

Global Gateway : l’initiative de l’UE accusée d’être néocoloniale et de favoriser les entreprises. Lors de la présentation du rapport « Who profits from the Global Gateway ? » (« À qui profite Global Gateway ? » ), les ONG ont critiqué son aspect néocolonial et ses objectifs pro-business, contraires au développement économique des pays du Sud. Par Nathan Canas.

Pollution plastique : les ministres de l’Environnement de l’UE se préparent à des négociations mondiales difficiles. Alors qu’elle négocie un traité mondial ambitieux sur les plastiques, l’UE est confrontée à une forte opposition de la part des pays tiers et cherche à obtenir une position flexible lors du Conseil « Environnement » afin de faciliter un accord mondial final en novembre. Par Bárbara Machado.

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