La chute Le Covid frappe de plein fouet le marché publicitaire... mais épargne (légèrement) le digital.
C'est ce que révèle le Baromètre unifié du marché publicitaire (BUMP), publié mi-mai et co-réalisé par France Pub, l'Institut de recherches et d'études publicitaires (IREP) et Kantar, pour le premier trimestre de l'année 2020 par rapport au 1er trimestre 2019.
Le marché publicitaire des médias traditionnels (télévision, cinéma, radio, presse, publicité extérieure, courrier publicitaire et imprimés sans adresse) et de leurs extensions digitales chute de 12,6%, en France (
une baisse que nous évoquions déjà en avril). Les recettes publicitaires nettes des médias s'élèvent à 1,704 milliard d'euros. «
Dans le contexte inédit de crise sanitaire, dès le 1er trimestre 2020 le constat est clair, l'ensemble des médias est impacté, alors que la période de confinement en France n'a débuté que mi-mars. »
Si les recettes publicitaires sont en baisse de manière générale, il est nécessaire d'évoquer la bonne tenue des recettes nettes digitales de la télévision, de la presse et de la radio, qui affichent une légère progression de 1,9% (vs +4,7% au T1 2019). Tout n'est pas tout noir, ni tout blanc. Au 1er trimestre 2020, 33 771 annonceurs ont communiqué sur l'ensemble des médias avec une présence grandissante sur les médias digitaux qui captent aujourd'hui 71% des acteurs du marché soit +2 points comparé à l'année dernière.
Un horizon incertainLe déconfinement s'ouvre sur des perspectives incertaines : «
Dans le cas d'un déconfinement réussi, le redressement du marché de la communication publicitaire pourrait être progressif, et plus ou moins rapide selon les médias. Les hypothèses retenues sont celles d'un effacement croissant de la baisse du niveau des affaires, de 30 à 50% entre mai et fin août, puis du retour au niveau de 2019 entre 90% et 110% jusqu'à la fin de l'année, avec quelques opportunités de surperformances, par exemple dans l'événementiel. » Dans le cadre de ces hypothèses, le marché de la communication publicitaire serait d'environ 26 milliards d'euros, en baisse de 23% par rapport à 2019 (il était de 33,8 Mds € en 2019). Les médias numériques seraient les mieux lotis avec une baisse de seulement 10%.