Auditeurs fidèles,
Lectrices bien-aimées, 

   Ça fait trop longtemps que je ne vous écris plus. À la vérité, j'en avais un peu marre. Comment ça ? Marre d’ARTE Radio, ce phare du sonore dans la nuit bavarde ? cette référence du podcast qui raconte le monde et les vies qu’on y mène ? ce succès d’un service public libre et inventif ? Mais non, voyons. Ma fierté de diriger ARTE Radio est intacte après 21 ans. C’est toujours le meilleur boulot du monde grâce à son équipe exceptionnelle et ses auteurs talentueux. Mais depuis quelques années, j'ai des envies d’ailleurs et d’autres écritures. Notre temps est fort court, celui-ci au moins aura été bien employé. Grâce au soutien d’ARTE – assez discret les 15 premières années, plus palpable ces derniers temps - ARTE Radio peut être fière de ce qu’elle a inventé (le podcast), cultivé (l’exigence), révélé (les talents). Elle peut être fière du succès de podcasts d’auteurs qui sont aux deux tiers des autrices. Dès 2002, quelques femmes de radio sont venues éprouver la liberté qui leur était ici donnée de parler en leur nom. Dire « je » était alors tabou dans les médias. Ici surtout se sont épanouies des débutantes de tous horizons qui voulaient s’exprimer dans le sonore. Deux douzaines de personnes que ne motivaient ni l’argent ni la notoriété, juste la volonté de proposer le meilleur podcast au plus grand nombre. Désormais reconnues, elles n’ont pas monnayé leur talent dans le luxe ni dévoyé leur féminisme sur les réseaux. Elles ont choisi l’exigence qui doit être celle du service public : respect de l’auditeur, qualité de la réalisation sonore, liberté du ton et de l’impertinence. Elles ont aussi toléré une direction paternaliste, un chef si attaché à chaque projet qu’il en oubliait parfois la personne en face, un vieil atrabilaire épris de contradictions. Pour tout cela, qu’elles en soient remerciées. Pour tout cela, l’aventure continue sur les mêmes bases et agrandit l’horizon. L’équipe a choisi la meilleure candidate au poste de responsable éditoriale, l’excellente et bienveillante Perrine Kervran qui produisait jusqu’ici LSD, La série documentaire sur France-Culture. Auditeurs fidèles, auditrices exigeantes, nous espérons avoir depuis vingt ans surpris vos oreilles et enrichi vos conversations. Soyez assurés que la suite sera encore meilleure. Retrouvons-nous ce mercredi pour fêter ensemble 

LA DERNIÈRE SÉANCE
ARTE Radio depuis 2002



Silvain fait ses adieux au music-hall dans la grande salle de la Gaité lyrique mercredi 5 juillet à 19h30. Avec en avant-première et en présence des autrices deux docus vifs et drôles, intimes et politiques : Pause-Pipi de Julie Auzou (pisser au prisme du genre) et Grandeur nature de Jeanne Paravert (les femmes grandes… au prisme du genre, bingo). Spéciale guest star, la chanteuse Blumi pour un titre live. Vite, une place pas chère :


Bonne écoute,

Silvain Gire (My way)
Chloé Assous-Plunian (Stand by your man) 

Stella Defeyder (Papa don’t preach) 
Fanny Lehmann (Ce n’est qu’un au revoir) 
Mathilde Guermonprez (So long Marianne)
Arnaud Forest (Papa was a rolling stone)
Samuel Hirsch (Daddy cool)
Charlie Marcelet (The mad daddy)
Emma Bouvier (Papa où t’es)
Fany Ava (Daddy)




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