Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Mardi, le président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) et PDG de Renault, Luca de Meo, a affirmé que l’industrie automobile européenne connaît une « phase très délicate » et qu'elle « perd du terrain depuis 20 ans par rapport à la concurrence mondiale ». En France, la Plateforme automobile (PFA), l’organisation professionnelle du secteur, admet également que la filière « vit la crise la plus grave de son histoire ». Comme en Allemagne, l'Hexagone est confrontée à une multiplication des fermetures d'usines et des plans sociaux depuis le début de l'année. De quoi faire craindre une sortie de route pour le marché de l'automobile français et européen, fragilisé par un contexte économique morose, par la concurrence chinoise et par les conséquences de la transition électrique engagée par la Commission européenne. En effet, dès 2025, les constructeurs automobiles de l’UE devront, sous peine d’amendes, réduire les émissions moyennes des nouvelles voitures vendues de 15 % par rapport aux niveaux de 2021. Un premier pas vers l’objectif de zéro émission nette d’ici 2035 — ce qui correspond ni plus ni moins à l’interdiction des ventes de voitures à essence et à diesel. Selon les informations d'Euractiv, le Parti populaire européen (PPE) au Parlement souhaite demander une simplification de la réglementation, un déploiement accéléré des infrastructures de recharge, plus d’accords de libre-échange de l’UE avec les pays tiers, et plus de financement pour la recherche et le développement (R&D). En clair, le PPE plaide pour des « mesures d’allègement temporaires » et éviter à l'industrie les amendes dans le cadre des règles actuelles de réduction des émissions de CO2 de l’UE. Le groupe parlementaire propose aussi d'évaluer la conformité avec les objectifs, sur trois ans, afin que les constructeurs automobiles échappent aux sanctions en 2025 s’ils dépassent les objectifs les années suivantes. Selon l’ACEA, ces amendes pourraient s’élever à 16,7 milliards d’euros par an à partir de 2025. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N'tsia Éditrice de l'Expresso |