Editorial : Lettre de la Médecine du sens n°156 La médecine n’est pas bien partie au-delà des déserts médicaux c’est toute une génération de jeunes médecins qui refuse une médecine déshumanisée, qui les maltraite, déçoit leurs espoirs de qualité humaine et en fait des esclaves de l’industrie pharmaceutique et de la sécu. J’ai voulu aujourd’hui faire un point de la situation, dans ce grand éditorial à lire jusqu’au bout. Les Déserts médicaux sont un des grands thèmes de la campagne présidentielle. C’est quoi un désert médical ? c’est une région où il n’y a presque plus de médecin qui veulent s’installer et ou là où les médecins qui partent en retraite ne trouvent pas de successeur. Alors chacun y va de son couplet et de sa solution, libérale, autoritaire, étatique, tout y passe. On parle d’obliger certains médecins à aller dans ces zones. D’embaucher des médecins fonctionnaires, de réglementer encore et encore, d’augmenter le numérus clausus. Mais qui se pose la question des causes profondes. Savez-vous que sur 100 médecins généralistes qui terminent leurs 9 ans d’études, 25 ne vont jamais s’inscrire à l’ordre et que la plus part ne feront plus de médecine. Rien qu’avec ces 25 là, vous résolvez le problème des déserts médicaux. La croix suivant les réflexions de l’institution médicale parle de réfléchir au mode de sélection des étudiants en 1° année de médecine. Personne ne pense à remettre en question la structure même des études de médecine et la médecine telle qu’elle est pratiquée. Parce qu’il faut oser le dire elle réussit à écœurer 1/4 des étudiants qui préfèrent renoncer à 9 ans d’études et de sacrifices que de continuer dans une voie et un métier qu’ils désavouent complètement. Ce chiffre de 25% n’est pas nouveau il est le même depuis 2009. Cela fait donc 8 ans que les facultés découragent les vocations. Oseront-elles s’interroger. |