Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Hier soir, à Tbilissi, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant le parlement, arborant des drapeaux géorgiens et européens, certains brandissant des bannières anti-Russie, avec le mot « volé » projeté sur la façade du bâtiment. Lire le reportage d’Alexandra Brzozowski.
« Vous n’avez pas perdu les élections. Votre vote a été volé et on a essayé de vous voler votre avenir », a scandé la présidente pro-occidentale de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, face à la foule.
La veille, elle a rejeté la victoire électorale du parti pro-russe Rêve géorgien.
Dans un entretien accordé à Euractiv avant la manifestation, Salomé Zourabichvili estime que les partenaires européens devraient user de leur influence sur le parti au pouvoir dans le pays, Rêve géorgien, après le résultat contesté des élections législatives.
Selon elle, les Européens doivent en effet « soutenir les Géorgiens et les forces pro-européennes en Géorgie, et ne pas reconnaître la légitimité d’un gouvernement qui est allé si loin dans la destruction de toutes les libertés de la population de ce pays ».
Dans une déclaration commune, treize ministres européens ont condamné la « violation des normes internationales » lors des élections législatives en Géorgie, les qualifiant d’« incompatibles avec celles attendues d’un candidat [à l’adhésion à l’UE] ».
La présidente géorgienne et ancienne diplomate française a appelé à un nouveau scrutin, cette fois-ci sous la surveillance de la communauté internationale.
Il faut dire que, pour les Géorgiens pro-occidentaux, le résultat des élections législatives est un véritable coup dur : ce rendez-vous politique était considéré comme un choix entre l’Occident et plus particulièrement l’UE, et le parti au pouvoir, Rêve géorgien, dont les liens avec la Russie s’avèrent de plus en plus étroits.
Alors que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est arrivé hier dans la capitale géorgienne pour une visite controversée de deux jours, à la rencontre de son homologue Irakli Kobakhidzé, Salomé Zourabichvili a confirmé qu’elle ne le croiserait pas et qu’il n’en avait par ailleurs pas fait la demande.
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