La presse en ligne, quand ça veut pas... L'Express perd sa tête, Mashable France met la clé sous la porte, la version américaine de BuzzFeed cherche à tout prix de nouvelles sources de revenus... La presse digitale a du souci à se faire en cette rentrée médiatique. Les deux pures players, Mashable France et BuzzFeed, ont subi le contre-coup d'un modèle économique trop dépendant des plateformes sociales. Depuis le changement d'algorithme de Facebook, ces médias ont dû trouver de nouvelles sources de revenus. Si la version américaine de Mashable s'est tournée vers la production de brand content (une décision à l'origine de l'abandon de la rédaction française par France 24), BuzzFeed tente encore de trouver le bon modèle économique. Après s'être associé à Netflix pour la production d'une série, le site s'inspire désormais de l'expérience réussie du Guardian et met en place un membership. Les lecteurs seront ainsi appelés à donner la somme d'argent qu'ils désirent pour aider le titre. Un modèle payant que Guillaume Dubois, à la tête de L'Express, avait voulu adopter en mettant en place un paywall. Sans succès, l'audience du site ayant chuté de 12,6 millions de visiteurs uniques par mois en janvier à 9,1 millions en juin (source : Mediametrie). Retrouvez notre thread sur la disparition de Buzzfeed France. Vous ne nous suivez toujours pas sur LinkedIn ? Ne manquez plus nos actualités, abonnez-vous ! | | UN PAVÉ DANS LA JUNGLE | Google a lancé ses AMP en 2016. Depuis, ces Accelerated Mobile Pages sont devenues une source de trafic croissante, dépassant même Facebook en tant que source de trafic de référence. Elles permettent d'améliorer l'UX avec des interfaces adaptées au mobile, tout en diminuant le temps de chargement. Cependant, selon une récente étude de Chartbeat pour The Daily Beast, un tiers seulement des éditeurs seraient satisfaits des AMP. Pourquoi c'est un pavé : A la sortie des AMP, les publishers ont vu dans cette nouvelle modalité de Google une autre source de revenu. Cependant, certains sites comme Bustle en sont finalement arrivés à supprimer totalement AMP de leurs plateformes pour retrouver leurs précédents revenus et UX. L'évolution du trafic et des revenus n'avait pas été suffisante pour continuer l'exploitation des AMP. Certains experts du digital pointent du doigt les publishers qui peinent à optimiser la fonctionnalité. | UN FORMAT À LA LOUPE | | Nous l'attendions depuis longtemps. Facebook Watch est enfin arrivé en France – et dans le monde entier par la même occasion – après un premier développement aux États-Unis. Les créateurs de contenu peuvent désormais rassembler leurs vidéos sur une seule plateforme (un onglet intégré à Facebook) ce qui devrait leur permettre de gagner en visibilité. Les premiers résultats rassemblés aux Etats-Unis sont concluants : « Le temps passé sur Watch s'est multiplié par 14 depuis le début 2018, » a précisé Facebook. | LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE | | Cette semaine, Les Echos ont prouvé qu'il était possible de toujours avoir la tête en vacances malgré la grisaille parisienne. "Au fil de l'eau" propose de partir à la découverte de cinq grands fleuves du monde : le Mississippi, le Rhin, le Nil, l'Amazone et le Yang-Tsé. Un travail de cartographie instructif qui prouve une nouvelle fois l'expertise des Echos en matière d'infographies. | UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE | Qui s'occupe de modérer les contenus sur les réseaux sociaux ? ARTE s'est posé la question et s'est rendu aux Philippines où Facebook sous-traite la purge des images les plus violentes d'internet : pédopornographie, décapitations terroristes, automutilation ou simplement nudité. Un documentaire passionnant et effrayant sur les « cleaners », à découvrir en replay (jusqu'à lundi seulement). Profitez-en directement sur le site d'ARTE.tv, le film a été modéré sur YouTube. Ironie du sort ! |
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