La sélection de Story Jungle pour vous accompagner à la plage
Story Jungle vous souhaite un très bel été. Pour vous accompagner pendant vos vacances, retrouvez notre newsletter estivale : voici nos recommandations de lectures, podcasts, vidéos...
On a lu New York est une fête.
Le New York Times livre un bel hommage à la vie nocturne de la ville surnommée la Grosse Pomme dans un reportage au long cours – mêlant photos et vidéos festives prises dans les bars et les discothèques. Pendant huit semaines, entre mai et juillet 2021, le média a fait appel à une armada de quarante photographes et neuf reporters pour couvrir les fiestas de la ville qui ne dort jamais. Le portfolio de « ces semaines euphoriques » célèbre « la libération » momentanée des corps et des esprits, après une année plus que plombante. Eh bien, dansons maintenant !
On a écouté Un village d'irréductibles Normands résiste encore et toujours à l'envahisseur... Elon Musk ! C'est à Saint-Senier-de-Beuvron, un village normand de 350 habitants, que le multimilliardaire américain souhaite implanter plusieurs antennes-satellites Starlink. Ce projet – qui vise à proposer un accès mondial à Internet via des milliers de satellites – a pour objectif de financer sa conquête de Mars. Des installations qui ne sont pas sans risque : les rayonnements émis sont « l'équivalent de 2 000 fois la puissance du micro-ondes. La question se pose des retombées sanitaires pour les hommes, et pour le vivant en général », expliquent des habitants abasourdis.
« Le projet d'Elon Musk, c'est mettre le globe terrestre dans un bas résille, de couvrir toute la Terre. Tout ça pour quoi ? Pour financer son projet pour aller sur Mars », s'alarme Catherine Mingat, membre du conseil municipal. Retrouvez le récit palpitant du bras de fer entre les élus de la commune et le mastodonte plein aux as, dans
Les Pieds sur terre par Sonia Kronlund.Selon son étymologie latine, la passion est une souffrance. Dans le dernier film de Danielle Arbid, adaptation fidèle de Passion simple d'Annie Ernaux, Laetitia Dosch joue le rôle d'une femme en proie aux tourments de la chair, l'esclave d'une obsession amoureuse : « À partir du mois de septembre l'année dernière, je n'ai plus rien fait d'autre qu'attendre un homme : qu'il me téléphone et qu'il vienne chez moi », égrène la voix off. L'objet du désir ? Un diplomate russe marié, « amoureux de Poutine », grand amateur de « navets américains » et qui « n'en finit pas de disparaître ». Soit un être aux antipodes de la professeure de français à la Sorbonne qu'elle incarne.
C'est au micro de Sébastien Thème sur France Culture que l'actrice Laetitia Dosch – qui s'est fait connaître dans La Bataille de Solférino et Jeune Femme – donne sa propre définition de la passion, vecteur potentiellement libérateur : « J'aime les gens qui sont habités par des choses, qui veulent créer, aimer. La passion est une chance. [...] Dans le film, l'héroïne redécouvre son corps. » S'approprie une féminité oubliée. Cette rencontre l'a davantage reliée au monde. « Les dégâts de l'amour, c'est dangereux mais c'est vivant. Annie Ernaux redonne de la valeur à des sentiments supposés honteux », confie la jeune femme dans un monde où la maîtrise des émotions est valorisée. Pour l'actrice, il était inutile de donner un exemple parfait de femme moderne, à l'ère de Me Too. L'important réside ailleurs. Il faut simplement « assurer sa vérité ».
Un entretien à retrouver dans l'émission La Grande Table d'été.On a vu The Economist soigne ses vidéos, au point d'en faire de petits chefs-d'œuvre d'animation. Dans sa dernière vidéo publiée sur YouTube intitulée
Devrions-nous nous inquiéter de la technologie ?, le média livre un rapide cours d'histoire animé sur la technologie, ses méfaits et bienfaits à travers les siècles. Archives, dessins animés, interview face caméra sur fond blanc de Tom Standage, Deputy Editor de The Economist, bruitages d'ondes, tableaux, cartographies : le spectacle sur l'évolution de la technologie jusqu'à son « techlash » est complet.
Si le discours sur le rapport ambivalent entretenu avec la technologie n'est pas nouveau (« Je pense que nous avons une relation amour-haine avec la technologie. Nous aimons les bons côtés et nous les aimons tellement qu'ils font partie de notre vie, puis nous ne les remarquons plus. Le signe classique d'une technologie mature est qu'on la remarque lorsqu'elle cesse de fonctionner », développe Tom Standage), le clip a le mérite d'être pédagogique et de poser les bases pour les néophytes.
Ça commence comme du Roland Barthes. Elle déteste la réglisse, les pastèques sans pépins, le nom des boissons chez Starbucks, les restos japonais tenus par des Chinois. Ceux qui parlent à table de ce qu'ils mangeront dans deux jours. Lui n'aime pas les gens qui parlent de la tortilla ou qui commandent leur tortilla baveuse, ceux qui photographient les plats avant de les goûter – « Pourquoi faire des photos avant d'avoir goûté ? Il y a des crétins chez les foodies ».
Des goûts, on en discute beaucoup dans Foodie love,
cette mini-série en huit épisodes diffusée sur Arte – consacrée à la rencontre amoureuse entre deux trentenaires reliés par l'amour de la table. (Mais pas que.) On aurait pu craindre une énième série romantique sirupeuse mais les dialogues – ciselés et inventifs - et les trouvailles scénaristiques – des bulles façon BD qui dynamisent les face-à-face, une photographie très soignée – sont un régal. À consommer sans modération.