En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?” |
Mais, parce que je vous dis cela, la tristesse remplit votre cœur. |
Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. |
Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. |
En matière de péché, puisqu’on ne croit pas en moi. |
En matière de justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus. |
En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé. » |
La conscience, aux gens de bien, est un ami qui rend les plaisirs plus sensibles et les biens plus doux. Surtout elle est d’un grand secours dans les adversités. C’est pour cela que l’on dit : « Qui donc aurais-je dans le ciel ? Avec toi, je suis sans désir sur la terre » (Ps 72(73),25). (…) La conscience est un juge. Les uns refusent d’obéir à ce juge, les autres corrompent ce juge, les autres le font mourir. |
Comme la voix a été donnée à l’homme pour être l’interprète de ses sentiments et de ses désirs, c’est aussi par la conscience que Dieu nous apprend ce qu’il juge de chaque chose et ce qu’il attend de chacun de nous. Cette voix divine forme diverses paroles intérieures, pour exprimer les diverses leçons et les divers ordres qu’il plaît à Dieu de donner à sa créature. Elle est le lien du commerce que le Seigneur veut bien avoir avec nous et l’organe le plus ordinaire dont il se sert pour toucher nos cœurs et nous ouvrir le sien. (…) |
Rien ne fait mieux voir le désir ardent que Dieu a eu de conduire les hommes à la félicité souveraine que la conscience qu’il leur a donnée pour leur servir de guide. Rien de si éclairé pour discerner le bien et le mal, rien de si fidèle à nous le montrer, rien de si pressant pour nous porter à embrasser l’un et fuir l’autre. Mais si elle est un effet de son amour, cette conscience, c’en est encore un de son zèle pour la justice ; car cette même conscience qui est si soigneuse de nous détourner du mal, est encore extrêmement sévère à nous en punir. |