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Samedi 24 Juillet
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St Charbel Makhlouf , Bx Christophe de Santa Catalina En savoir plus

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-30.

En ce temps-là, Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : “Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?”
Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.” Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?”
Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Bulle

Vénérable Pie XII
pape de 1939 à 1958
Encyclique « Mystici corporis Christi », 1943


« Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson »

Qu'on n'imagine pas que le Corps de l'Eglise, ayant l'honneur de porter le nom du Christ, ne se compose, dès le temps de son pèlerinage terrestre, que de membres éminents en sainteté, ou ne comprend que le groupe de ceux qui sont prédestinés par Dieu au bonheur éternel. Il faut admettre, en effet, que l'infinie miséricorde de notre Sauveur ne refuse pas maintenant une place dans son Corps mystique à ceux auxquels il ne la refusa pas autrefois à son banquet (cf Mt 9,11). Car toute faute, même un péché grave, n'a pas de soi pour résultat — comme le schisme, l'hérésie ou l'apostasie — de séparer l'homme du Corps de l'Église. Toute vie ne disparaît pas de ceux qui, ayant perdu par le péché la charité et la grâce sanctifiante, devenus par conséquent incapables de tout mérite surnaturel, conservent pourtant la foi et l'espérance chrétienne, et à la lumière de la grâce divine, sous les inspirations intérieures et l'impulsion du Saint-Esprit, sont poussés à une crainte salutaire et excités par Dieu à la prière et au repentir de leurs fautes.
Que tous aient donc en horreur le péché qui souille les membres mystiques du Rédempteur, mais que le pécheur tombé et qui ne s'est pas rendu par son obstination indigne de la communion des fidèles soit accueilli avec beaucoup d'amour, qu'on ne voie en lui avec une fervente charité qu'un membre infirme de Jésus Christ. Car il vaut mieux, selon la remarque de saint Augustin, « être guéri dans le Corps de l'Église qu'être retranché de ce Corps comme des membres incurables » ; « tant que le membre est encore attaché au corps, il ne faut pas désespérer de sa santé ; mais s'il en est retranché, il ne peut plus ni être soigné ni être guéri ».
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