| JO Paris 2024 | vendredi 28 juin 2024 |
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Lavillenie, Lemaitre : Le crépuscule des champions | | Par Pierrick Taisne Directeur adjoint de la rédaction sport | L’athlétisme français a trop souvent couru après les médailles olympiques pour ne pas célébrer ses champions. Il y a les champions qui tirent leur révérence juste avant l’échéance olympique. Fatigués par tant de sacrifices. Christophe Lemaitre, double médaillé de bronze à Londres (2012) avec le 4x100m et à Rio (2016) sur 200m est de ceux-là. Il est le premier homme blanc à être descendu sous les 10 secondes sur le 100m. Il trouvait d’ailleurs cette référence bien trop réductrice. Et il a bien raison. Car Lemaitre, est bien plus que ça. C’est d’abord l’histoire d’un homme renfermé sur lui-même et qui s’est petit à petit ouvert au monde extérieur. Ce sprinteur qui a préféré rester dans son cocon d’Aix-les-Bains avec son entraineur de toujours, le regretté Pierre Carraz. Bien loin de l’image des sprinteurs américains bodybuildés et des frasques jamaïquaines d’un Usain Bolt. Ce dernier s’est d’ailleurs empressé de saluer la carrière de son ancien concurrent sur les réseaux sociaux. Comme quoi, le respect se gagne aussi dans la discrétion. Près de 50% des médailles olympiques depuis 2012 à eux deux Il y a ensuite les champions poussés vers la sortie. Ceux qui tentent le tout pour le tout jusqu’au dernier moment. Les chronos ou les hauteurs de barres ne pardonnent pas. Alors que débutent ce week-end les championnats de France à Angers, Renaud Lavillenie n’a toujours pas passé la barre qui l’enverra au Stade de France pour le concours de la perche. Champion olympique en 2012 à Londres, vice-champion olympique en 2016 à Rio, le Clermontois est le seul médaillé d’or en athlétisme depuis 1996. Cette année-là, Marie-José Pérec réalisait le doublé sur 200m et 400m et Jean Galfione s'imposait à la perche (déjà). Ça vous pose un homme. S’il reste à l’ancien recordman du monde de la discipline un dernier espoir de voir Paris, cette perspective apparait aujourd’hui bien lointaine. Dans un cas comme dans l’autre, les corps très (trop ?) sollicités des deux hommes ont fini par dire stop. A eux deux, Lavillenie et Lemaitre totalisent près de 50% des médailles olympiques récoltés par l’athlétisme français depuis 2012 (4 sur 9). Si l’absence de Lavillenie venait à se confirmer, il serait de bon goût que les instances fédérales leur fassent une place pendant les épreuves en août prochain. Il n’est jamais trop tard pour honorer ses champions. |
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L’essentiel : Jeux Olympiques Paris 2024 |
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