Le boom des vacances vlo

Sobriété. Le maître mot de cette rentrée, où l’urgence de la transition énergétique se fait plus pressante que jamais, n’a rien de très sexy ? Vue sous l’angle du «slow tourisme» à vélo, elle prend un tour bien sympathique. Au rayon mobilité sans carbone, on peut aussi rêver avec la voiture solaire, prête à sortir d’usine ! Toujours sur la route de la transition écologique, on passera par Copenhague, championne de la mode «verte», et par quelques villes françaises à la pointe des initiatives écoresponsables. Et on découvrira un plastique vraiment fantastique. Bonne lecture, et bon week-end !

C’est la hausse du nombre de places proposées sur BlaBlaCar entre juillet 2021 et juillet 2022. Un bond du covoiturage lié à l’envolée des prix du carburant, mais aussi à la prise de conscience face au changement climatique.

Les collectivités locales ont tout pour être aux avant-postes du combat pour la transition durable. Leur territoire bien délimité se prête aux expérimentations favorisant sobriété énergétique, mobilités douces et autres actions de renaturation. Mais encore trop peu donnent l’exemple. Pas besoin, pour autant, d’avoir un maire écolo comme à Grenoble ou à Lyon pour se retrousser les manches. A Issy-les-Moulineaux, la ville en est déjà à son deuxième budget climat. Le premier lui a permis de baisser de 6,5% ses émissions de gaz à effet de serre. La municipalité, qui n’a pas hésité à modifier le plan local d’urbanisme pour renforcer la végétalisation du territoire, se montre particulièrement ambitieuse dans le développement des infrastructures à hydrogène. Non seulement elle va implanter une station de ravitaillement, mais elle prévoit aussi la construction d’un centre de logistique urbaine couplé à une station de production d’hydrogène. Son quatrième écoquartier sera également alimenté par un mix comprenant cette source d’énergie. La ville de Limoges a aussi adopté il y a quelques semaines son « pack climat » qui vise notamment à faire baisser la facture énergétique de chaque habitant de 50% d’ici dix ans. Elle compte jouer sur la rénovation thermique, le passage aux LED de l’éclairage public mais aussi sur la promotion de pratiques écoresponsables. Elle aussi a modifié son plan local d’urbanisme pour restituer à la nature et à l’agriculture 700 hectares constructibles. Symbole de la « ville nourricière », sa régie maraîchère créée en 2020 va ainsi passer de 1 à 15 hectares cultivés. Avec les étés caniculaires, tout le monde prend conscience de la valeur de son patrimoine végétal. Ainsi, après Orléans, Lyon ou Nancy, Rochefort a décidé d’attribuer une valeur à chacun de ses 11.000 arbres. Pour mieux réclamer des dédommagements en cas de dégradation. Son actif le plus précieux est un frêne qui trône près des thermes de la ville, estimé à 26.000 euros. Un bon moyen de frapper les imaginations et faire évoluer les mentalités.