Le Caligula de lâÃlysée : « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ! » Lettre du 16 janvier 2020
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  Madame, monsieur, chère amie, cher ami,
  Dans ma série shakespearienne « Il y a quelque chose de pourri dans lâÃtat du Danemark » (Something is rotten in the state of Denmark), parlons dâune petite partie de ce quâil y a de pourri dans la pseudo démocratie française qui sâécroule sous nos yeux dans une violence inouïe.
  Violences dont sont exclusivement victimes les gilets jaunes issus du privé, avec des yeux crevés, des mains arrachées, des corps mutilés par des fonctionnaires assoiffés de sang et encouragés par les deux vampires qui sont à la tête du ministère de lâIntérieur.
  Ces violences mutilent des gilets jaunes pour le plus grand plaisir du Caligula de lâÃlysée, qui pourrait faire sienne la devise de son modèle « Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent ! ».
  Nous sommes convaincus que notre seule issue, en dehors de la guerre civile qui couve et qui sera dévastatrice, reste lâinstauration dâune démocratie libérale.
  Nous pensons quâelle doit se fonder sur le référendum dâinitiative citoyenne, la fin du statut de la fonction publique, un système judiciaire basé que la « Légalité des poursuites », y compris avec lâélection des juges, et la suppression de cette véritable fabrique à gueux, ce monstre quâest devenu lâÃducation nationale (qui nâa plus rien à voir avec lâéducation, et encore moins avec la nation).
  En fait, il nous faut tout changer !   Il nous faut tout changer, et ce nâest pas Pascal C., fonctionnaire qui nous écrit, qui nous contredira.
  Bien amicalement à toutes et à tous.
  Résistons !
  Pierre Lefevre
Gilet jaune « canal historique », tendance « Référendum dâinitiative citoyenne », « nouvelle Constitution » et « abolitions des privilèges »
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« Les fonctionnaires ont fait main basse sur lâÃtat et la démocratie, et les gilets jaunes sont biens les dindons de la farce »
Un fonctionnaire ose en parler
« La France de la Liberté, de l'Ãgalité et de la Fraternité n'existe plus »
   « Je lis votre lettre et je suis bien d'accord avec vous sur la vision des fonctionnaires quant aux gilets jaunes.   Je suis moi-même fonctionnaire et je ne peux que constater votre vision de ce qui se passe actuellement. Et pourtant je suis Gilet jaune, et pourtant je souhaite le Référendum d'initiative citoyenne, et pourtant je souhaite que nous soyons une nation fraternelle et solidaire.   Mais malheureusement la fonction publique est tenue par des carriéristes qui n'ont qu'une vision personnelle et intéressée de leur pouvoir et de leurs droits. Cela se traduit par : - le sentiment et la certitude de leur supériorité, le pouvoir exercé, le mépris face à ceux qui ne sont pas de leur niveau intellectuel ou social pour ce qui est de la hiérarchie de la FP ; - le fait de faire partie d'un groupe social qui exerce sa volonté et bien des fois sa violence sur les autres, le sentiment de ne pas être concerné par tout ce qui se passe ; - l'abus de pouvoir imposé sur chaque fonctionnaire au travers du devoir de réserve et de loyauté et qui permet de tout imposer à un fonctionnaire, surtout le droit de se taire ; - l'évaluation annuelle qui génère un infantilisme et un système que je qualifierai de « lèche-cul » ; - le système de promotion qui ne sert que de protection à la hiérarchie en promouvant leurs « hommes de main » ou leurs « fusibles » ; - le harcèlement, les mises au placard ...
« De l'époque de Vichy aux traitements des Gilets jaune, il n'y a aucune différence. »
  « Mais sans ce système dictatorial, l'Ãtat ne tient plus le pays.   La fonction publique est un outil étatique qui doit faire respecter la loi et protéger ceux qui la créent. Et quand on fait respecter leurs lois, on a droit aux félicitations des « maîtres » par le biais de retraites différentes, par des postes offerts gracieusement ou par une promotion, par des récompenses honorifiques (médailles en tout genre), par des primes ...   Ceci n'est pas une généralité. à mon avis, la fonction publique actuelle n'est pas utilisée comme un appareil digne d'une démocratie. Si je devais donner un synonyme à ce système, sans hésiter, ce serait « idiocratie ».   Si un gouvernement venait à changer le statut de la fonction publique, elle deviendrait un outil de terrain indispensable. Imaginez quâelle soit réellement au service des citoyens, faisant remonter les problèmes sociaux, économiques ... et vous auriez rapidement tous les problèmes résolus.   La fonction publique doit devenir l'outil des citoyens et non pas rester l'outil du pouvoir de l'Ãtat, parce que de l'époque de Vichy aux traitements des Gilets jaune, il n'y a aucune différence. Elle ne doit plus être un réservoir de mercenaires à la solde de n'importe lequel des gouvernants. »
« Nous étions 2 ou 3 aux multiples manifs sur une trentaine de personnes. En comparaison, si vous emmenez une galette des Rois, tout le monde est présent ! »
  « M. Lefevre, pour preuve de désintérêt de la fonction publique quant à son devoir de service public, je suis allé manifester pour défendre un système de retraite que je ne souhaite pas laisser à des multinationales, car j'ai la conviction qu'ils ne nous laisseront que les miettes données à des esclaves, pendant que leurs responsables abuseront et « surabuseront » de l'argent de notre travail. Sur l'ensemble du personnel du lieu où je travaille, je peux dire que nous étions 2 ou 3 aux multiples manifs sur une trentaine de personnes. En comparaison, si vous emmenez une galette des Rois, TOUT le monde est présent !   La France de la Liberté, de l'Ãgalité et de la Fraternité n'existe plus seulement parce que la fonction publique n'est plus un outil de service public. La Fonction publique doit être l'outil des citoyens et doit contrôler les gouvernants et non l'inverse. Chaque fonctionnaire doit pouvoir être remis en cause par n'importe lequel des citoyens.   Bonne continuation à vous et au plaisir de vous lire. »    Pascal C
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  Une autre réaction à la dernière lettre Pierre Lefevre et sa réponse
  « Bonjour,   Je lis toujours avec attention vos lettres. Cependant, je dois avouer me sentir mal à l'aise quand je lis celles qui concernent « les fonctionnaires », comme si tous étaient à jeter dans le même sac.   Les fonctionnaires sont ceux qui assurent le service public, dans tous les domaines : santé, éducation et « maintien de l'ordre ».   On en a besoin si on veut conserver ce qu'il reste de service public. Tous les fonctionnaires ne sont pas des nantis comme les hauts fonctionnaires, politiciens inclus.   Et pendant longtemps, les salaires du début de carrière étaient proches du SMIC, quelle que soit la catégorie. D'ailleurs, pour les catégories B et C, elles se sont rapprochées du SMIC car ce dernier a été plus fortement revalorisé et de plus, le point d'indice dans la fonction publique a été gelé.   Je suis d'accord que certains assimilés comme les cheminots ont des avantages choquants en comparaison à de nombreux salariés du privé, mais, là encore, il y a des salariés du privé qui ont des avantages qui n'existent pas dans le public.   Attention donc à ne pas tomber dans le piège de la division, vieille tactique politicienne.   Nous sommes un même peuple et, au-delà des différences individuelles, nous avons beaucoup d'intérêts communs à défendre. J'espère que la plupart des Français se réveilleront et comprendront que la lutte des Gilets Jaunes est aussi la leur.   Cordialement. »   Anne V.
  Réponse de Pierre Lefevre     Chère madame,   Je vous remercie vos lectures de mes lettres et pour votre présent commentaire.   Que dire ?   Lorsquâon nâest pas fonctionnaire (et quâon ne souhaite absolument pas lâêtre), il est très difficile de tout simplement sâexprimer sur leur statut, comme sâil était de droit divin et que ce serait là une offense à dieu.   En France, qui nâa pas parmi ses voisins ou sa famille un ou plusieurs fonctionnaires ? Ce qui fait que tout le monde est mal à lâaise dès quâil sâagit de parler dâeux.   Nous sommes pour une démocratie citoyenne, une République sans privilégiés régulée par le référendum dâinitiative citoyenne à tous les échelons administratifs.   Il semblerait que cela soit incompatible avec le statut bien particulier de la fonction publique en France.
  Vous parlez du « service public » (je préférerais que lâon puisse parler de « au service du public »), et vous semblez ignorer que plus rien ne fonctionne, à en croire les fonctionnaires eux-mêmes.   Cela ne vous pose pas question ?   Des pays comme la Suisse, le Danemark, ont dâexcellents « services publics », et il nây a pas de statut de la fonction publique à la française.   Cela ne vous pose pas question ?   Vous me parlez du SMIC, comme si lâidée quâun fonctionnaire puisse être payé au SMIC était scandaleuse, alors que 2,32 millions de salariés du privé le sont.   Vous me parlez des avantages du privé, mais cela nâest pas financé par mes impôts et tant quâil nây a pas de situation de monopole organisée par lâÃtat, que nous ne sommes pas obligé dâacheter un bien ou un service, leurs avantages sont directement issus de leur travail et de leur talent et des clients qui acceptent d'en payer le prix. En quoi cela poserait-il un problème ?   Contrairement à vous, je ne pense absolument pas que les salariés du privé ont des intérêts communs avec les fonctionnaires, mieux, je pense quâils sont antagonistes compte tenu du statut de ces derniers.   Par ailleurs, lorsque je parle des fonctionnaires, je parle de leur statut et du système politico-administratif dans lequel il est intégré, je ne parle pas des individus (quâun fonctionnaire profite au mieux du système dans lequel il est, cela ne me choque pas, je le comprends parfaitement).   Nous sommes partisans de la liberté et de la DUDDH de 1789, câest incompatible avec le statut de la fonction publique, hérité des « charges » mises en place sous lâancien régime.   Bien cordialement.   Pierre Lefevre.
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