La lettre de Frédéric Simottel n°36
Le Chief AI Officer débarque bientôt sur Linkedin | |
La lettre de Frédéric Simottel n°36 | |
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L’édito: Le Chief AI Officer débarque bientôt sur Linkedin | |
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L’influence croissante de l’Intelligence artificielle n’a pas tardé à porté son premier fruit au sein des directions d’entreprise. Dès le mois d’août 2023, les premiers postes de CAIO (Chief Artificial Intelligence Officer) ont fleuri sur le Linkedin américain. L’IA n’est alors plus considéré comme un nouvel outil informatique mais comme une force transformatrice qui, lorsqu’elle est intégrée efficacement, redéfinit des modèles d’affaires, apporte son lot de compétitivité et de productivité et créé de nouvelles expériences clients. L’IA nécessite donc un leadership. Les entreprises européennes devraient s’y mettre en 2024. – Frédéric Simottel | |
Questionnez des responsables SI d’entreprises sur les premiers impacts organisationnels de l’IA. Après vous avoir cité en cœur davantage d’automatisation et des gains en productivité, ils vous ressortiront trois termes forts : sécurité, conformité et gouvernance. Et instantanément, une question jaillit de savoir qui sera en charge de la supervision de tout cela pour une utilisation sûre et responsable de l’IA. Le CIO a déjà tout un orchestre à mener. Le CISO est lui suffisamment accaparé par ses missions actuelles. De même pour le patron des risques ou celui du juridique. Je vous fais donc le pari que tout naturellement nous allons voir naître le métier de CAIO (Chief Artificial Intelligence Officer) ou directeur de l’IA (qui pourrait, pourquoi pas, échoir au Chief Data Officer, selon les compétences de ce dernier en matière d’IA). | |
Sa première mission sera de « tenter » de réguler l’utilisation des outils de type ChatGPT. En effet, tout collaborateur -que nous sommes- a rapidement intégré l’IA générative dans sa vie personnelle. Impressionnés par cette technologie, nous en avons vite perçu les gains de productivité au niveau professionnel. | |
Ethique et conformité, une boussole morale pour l’entreprise | |
L’interdire ne ferait que nous pousser à y aller de notre propre chef, sans consentement hiérarchique. Un responsable ou directeur de l’IA mettra donc un peu d’ordre dans toutes les initiatives. Il aura pour mission d’élaborer les politiques de mise en oeuvre des différents outils, de gestion et d’accès aux bases de données, de former les équipes contre des utilisations non-conformes accidentelles, de protéger l’entreprise contre des fuites de données, des écarts par rapport à la propriété intellectuelle ou encore des menaces de sécurité. C’est en se concentrant sur ces missions que les entreprises vont ouvrir la voie à une adoption généralisée de l’IA au sein de leurs équipes. | |
Attention toutefois à ne pas se laisser embarqué par les effets médiatiques de cette technologie. Comme je le dis souvent, avant de se lancer il faut respecter au moins quatre règles. La première : trouver le bon cas d’usage, la bonne application qui apportera une valeur significative à l’entreprise et amplifiera son avantage concurrentiel. Est-ce dans l’expérience clients ? Dans le processus de R&D ? Dans le développement logiciel. Deuxième règle : s’assurer de la qualité et de la quantité de ses données. Troisième règle : être certain de disposer des bonnes compétences. Rien de pire que d’y aller sans un ou deux experts capables de donner le ton. Enfin quatrième règle, être capable d’évaluer à tout moment le coût de fonctionnement et de maintien de ces modèles. Un directeur IA aura ainsi le rôle d’évaluer tous ces points avec les équipes métiers, la DSI, la direction financière. | |
Il assure que l’IA agit comme une force unifiée | |
Voila pourquoi chaque entreprise a besoin d’un CAIO. Ce dernier a une approche holistique de l’IA et, plutôt que de laisser les initiatives d'IA se compartimenter au sein de départements spécifiques, il assure que l'IA agit comme une force unifiée et cohérente, rationalisant et améliorant les opérations à travers toute l'organisation. Sachant que la gestion des risques devient primordiale il sera seul juge des biais potentiels intégrés dans les algorithmes aux vulnérabilités qui pourraient poser des menaces de sécurité. Son expertise va devenir indispensable pour guider une organisation en toute sécurité à travers ces champs de mines potentiels. En toute indépendance, il sera le garant des retours tangibles et impactants des investissements réalisés. Dans un monde dominé par les données et l'automatisation, le CAIO pourrait bien être l'ajout le plus crucial au comité de direction | |
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BFM Business Cybersécurité | Par Frédéric Simottel | Journaliste à BFM Business en charge notamment des questions de cybersécurité, je suis heureux de partager avec vous chaque semaine l’actualité du secteur mais aussi ma revue de presse et des tribunes | Voir les articles précédents |
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