Et pourquoi les marchés continuent de grimper malgré la crise |
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Paris, jeudi 20 août 2020

• Bruno Bertez : Tous les symptômes de la folie boursière sont là
Le "ro-ro", qu'est-ce donc ? Rien de moins que ce qui fait tenir les marchés boursiers en ce moment – et les propulse même à des sommets records. Malheureusement, sa longévité n'est pas infinie...

• Bill Bonner : Un discours (entièrement) inédit de Donald Trump
Covid-19, monnaie, PIB et... Prohibition : Bill Bonner offre son aide au président des Etats-Unis – mais pas sûr que ce dernier l'accepte, considérant les solutions proposées.

• Jim Rickards: Donald Trump va gagner l'élection présidentielle US
Joe Biden creuse l'écart dans les sondages... mais une petite nuance statistique méconnue montre que la course est loin d'être jouée d'avance.

NDLR : Une petite annonce avant tout ! Dans les jours qui viennent, les Publications Agora vont opérer une migration de leurs serveurs : c'est une étape technique importante, qui nous permettra de vous faire parvenir La Chronique Agora dans les meilleures conditions... mais elle implique une courte suspension des parutions.

Vous ne recevrez donc pas vos Chroniques habituelles pendant quelques jours, du mardi 25 août au lundi 31 août inclus. Toutes nos excuses pour cette interruption... mais elle est vraiment nécessaire pour vous assurer le meilleur service possible. Par ailleurs, sur cette période, vous pourrez tout de même retrouver des articles inédits sur le site de La Chronique Agora : n'hésitez pas à le consulter !

Nous vous enverrons un petit rappel lundi prochain – en attendant, merci pour votre patience et votre fidélité... et bonne lecture.




LES NOTES DE BRUNO BERTEZ

Tous les symptômes de la folie boursière sont là

Le S&P 500 a établi hier un nouveau record à 3 389,78 points. Il a comblé sa chute de 34% en quelques mois seulement.

Le fait que le Nasdaq ait été la locomotive des marchés est normal, il n'y a aucune raison que les marchés changent de chevaux puisqu'aucune nouvelle règle du jeu ne s'est manifestée : on est reparti sur les bases de la hausse antérieure.

Le point fort de l'économie américaine n'a pas changé, ce sont les technos et les GAFAM. On a simplement ajouté les biotechnologies et l'emploi à domicile. Quand on joue les concepts comme on le fait en ce moment, c'est que ça y est, on est au coeur de la mania, la folie boursière. Un concept, cela n'a pas de prix.

La croissance est rare, donc elle est chère.

dollars

 

 

Détectez ces valeurs à "électrocardiogramme plat"...

... et engrangez des gains potentiels de +218 %, +233 %, +342 % (ou plus)...

... alors même que les cours s'effondrent !

Tout est expliqué ici !

 

 


Je vous rappelle, juste pour la gloriole que j'ai été l'un des rares commentateurs à affirmer et réaffirmer sur mon service et dans La Chronique Agora que la pandémie n'allait pas provoquer l'éclatement de la bulle, et qu'au contraire elle allait repartir de plus belle. J'ai insisté et j'ai diffusé cette affirmation à plusieurs reprises.

Pourquoi cette certitude ?

Ce n'était pas une prévision mais une simple lecture du présent : le mécanisme bullaire restait en place.

Parce que le mécanisme qui permet le gonflement des bulles, c'est le "ro-ro", le risk-on/risk-off.

Il maintient l'argent dans les marchés. Il fait que quand le risque se manifeste, on vend le risque et on achète les actifs sans risque : c'est-à-dire que les taux des fonds d'Etat chutent tandis que leur valeur monte – et c'est un phénomène rééquilibrant.

La demande de fonds d'Etat permet d'en créer plus, de créer plus de monnaie de base, ce qui fournit la base de la reflation du marché.

Les choses se sont passées exactement comme je ne cesse de le décrire.La pompe à gonfler les hernies boursières fonctionne bien... et cette pompe, c'est le ro-ro.

Tant que l'argent restera piégé dans le ro-ro, le système tiendra. La chute ne peut se faire que si le ro-ro arrête de fonctionner – c'est-à-dire si le couple banque centrale/gouvernement ne peut plus reflater, s'il y a révulsion sur les emprunts d'Etat et fuite de la monnaie hors des actifs papiers.

Un schéma bien connu

Bref, tant que la demande de fonds d'Etat subsistera, la mécanique de reflation et de soutien des Bourses fonctionnera. Le schéma est maintenant bien connu :

- chute des Bourses ;
- forte chute des taux sur les actifs sans risque ;
- injection et rachats d'actifs par la banque centrale et le gouvernement ;
- puis stabilisation ;
- et finalement, la faible rémunération des actifs sans risque re-provoque l'arbitrage en faveur du risque ce qui fait remonter les Bourses.

Ah, les braves gens !

Les valeurs technologiques, notamment, sont entrées en territoire inconnu au début de juin.

Le vrai fait nouveau, ce n'est pas le réel – c'est la prise de conscience par les opérateurs, par le public, par les garçons de café, par les traders Robinhood, de cette réalité : il n'y a qu'à mettre. Il n'y a plus qu'un sens pour les marchés, vers le haut. Nous sommes à nouveau dans la situation de la folie des dot-com... mais en plus grave, car :

- les autorités ne peuvent absolument pas prendre le risque de calmer le jeu ;
- la masse de pognon qui circule dans le monde est considérablement plus importante, elle a cru exponentiellement ;
- le cynisme des opérateurs est beaucoup plus grand. Il est alimenté par la certitude que c'est la fin, cela ne saurait durer, il faut donc en profiter ;
- le délitement de la morale et l'absence de leadership créent une ambiance de fin de règne où tout est permis.

Pour résumer : la hausse spéculative se fait sans scrupules, c'est un pillage.

Tous les symptômes de la mania sont là !

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]


dollars

Depuis des mois, Olivier Delamarche répète que le château de cartes de la finance ne peut que s’effondrer.

L’effondrement des marchés ne sera pas sans conséquences sur l’économie réelle.

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Bill Bonner
LES NOTES DE BILL BONNER

Un discours (entièrement) inédit de Donald Trump

"Mesdames et messieurs, le président des Etats-Unis d'Amérique..."

Ces derniers jours, nous avons décidé de donner un coup de main à M. Trump... en écrivant un discours qui expliquerait la catastrophe économique en train de se développer aux Etats-Unis, et offrirait une solution simple : une monnaie honnête.

Non qu'une monnaie honnête soit une panacée universelle. Les gens continuent de se faire la guerre... de tomber malade... et de faire des sottises.

Mais la fausse monnaie et les taux d'intérêts factices détruisent l'économie et le "contrat sociale" qui maintient l'intégrité d'un pays.

C'est à cause d'eux que les riches sont bien plus riches que les pauvres... que nombre d'emplois solides sont délocalisés... que le taux de croissance du PIB est si lent... et que les autorités peuvent mettre en place impunément des gabegies complètement crétines, comme par exemple verser plus aux gens en allocations chômage qu'ils ne toucheraient en travaillant.

Les lecteurs se plaignent souvent du fait que nous ne faisons que râler, dans ces lignes. Mais avec notre proposition de "monnaie honnête", nous avons montré au président américain comment éviter une révolution.

Dans les jours qui viennent, nous allons résoudre la crise du Covid-19.

Le président dirige le pays. Il est temps qu'il le mène hors du désert covidesque. Nous allons lui simplifier la tâche – pas de mots trop longs ni d'idées complexes.

Défi présidentiel

Dans un monde meilleur, un président évolue avec sa fonction. Il devient non plus simplement le chef d'un parti ou le champion de sa "base", mais un vrai chef d'Etat.

Il ignore les sondages, les tribunes dans les médias, les émissions télévisées, les disputes partisanes, les interférences du Deep State et les donateurs. Il se demande simplement : "qu'est-ce qui est le mieux pour la nation ?"

Ensuite, il s'explique directement auprès de ses administrés – comme l'ont fait Jefferson ou Adams... non pas à la manière de Bush, Biden ou Trump.

Pas besoin d'être intelligent ou courageux pour dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. Inutile aussi d'avoir des talents de meneur pour donner aux masses l'argent gratuit qu'elles désirent.

Le vrai défi d'un chef d'Etat, c'est d'énoncer des vérités dures à entendre, pas des mensonges agréables – même s'ils ont aidé à le faire élire.

Voici donc un texte que nous soumettons à M. Trump.

Une proposition de discours

"Chers concitoyens, je m'adresse à vous ce soir sur un sujet grave, urgent et important.

"Les Etats-Unis ont été confrontés à de nombreux défis, au cours des 244 ans écoulés depuis la Déclaration d'indépendance. Nous avons fait de nombreuses erreurs. Nous sommes humains, après tout. De temps en temps, nous nous laissons emporter, et nous faisons des idioties.

"Nous voyons un problème ; naturellement, nous voulons le régler. Ou bien nous voyons une menace ; naturellement, nous voulons nous en protéger.

"Mais tous les problèmes ne peuvent pas être réglés par le gouvernement. Pas plus que le gouvernement ne peut vous protéger contre tous les risques. Rappelez-vous que nous n'avons que deux sortes de pouvoirs : nous pouvons prendre votre argent, ou nous pouvons vous dire quoi faire.

"Chaque sou que nous dépensons – que nous le déguisions en réduction d'impôts ou en argent sorti de la planche à billets – doit venir de votre poche. Chaque loi que nous passons... chaque règlementation... chaque décret... vient empiéter sur votre liberté.

"Parfois, c'est nécessaire. Souvent, ça ne l'est pas. Et parfois, le remède est bien pire que le mal.

"Prenons un exemple : la Prohibition. En 1920, l'alcool était considéré comme une telle menace pour le pays... et les avantages de son élimination étaient si évidents... que nous avons passé un amendement constitutionnel pour l'interdire.

"Après tout, les preuves étaient claires et abondantes. L'alcool menait au crime, aux violences domestiques, au chômage, à une mort prématurée – la liste était longue et les preuves, indéniables.

"Mais si le gouvernement pouvait rendre l'alcool illégal, il ne pouvait pas le rendre impopulaire.

"Des études montrent que la consommation d'alcool a en fait augmenté après l'interdiction. Idem pour les dommages collatéraux – morts liées à l'alcool, causées par des boissons frelatées et dangereuses... mais aussi par l'arrivée de gangs criminels dans l'activité des spiritueux.

"La Prohibition a fait des Etats-Unis un pays de hors-la-loi... et a donné au gouvernement fédéral de vastes nouveaux pouvoirs pour arrêter et contrôler la population.

"Nous avons appris de nos erreurs, cependant. En 1933, la Prohibition a été abrogée. Aujourd'hui, 100 ans après que le 18ème amendement ait rendu la rincette illégale, nous voyons qu'il valait bien mieux traiter l'alcool comme un problème de santé, plutôt que de lui faire la guerre."

A suivre...



Jim Rickards
LES NOTES DE JIM RICKARDS

Donald Trump va gagner l'élection présidentielle US

Donald Trump semble en difficulté aux Etats-Unis... et cela se répercute sur sa cote de popularité. Pour autant, une victoire de Joe Biden est-elle certaine en novembre ?

Certaines recherches scientifiques – très convaincantes – portant sur les sondages disent que Trump va gagner. Pour comprendre ces recherches, il faut de bonnes connaissances en statistiques et calcul intégral. Mais dans mon service Intelligence Stratégique, j'explique cela en termes simples et faciles à comprendre.
[NDLR : Ce texte est extrait du dernier numéro d'Intelligence Stratégique – où Jim compare également les arguments en faveur de Biden... ou en faveur de Trump... ainsi que les retombées potentielles pour les investisseurs. Pour le découvrir dans son intégralité, cliquez ici.]

Allons-y...

Choix de vote en 2020

Depuis les années 1940, les sondeurs posent la question suivante : "si l'élection avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez-vous ?" C'est une question récurrente, lors des campagnes électorales, et qui relève d'une pratique appelée "horse race" (course de chevaux). La réponse à cette question est celle qui fait les gros titres et est commentée.

Mais les sondeurs posent ensuite une deuxième question : "indépendamment du candidat pour lequel vous avez l'intention de voter, à votre avis, qui va gagner la prochaine élection ?"

La première question ("pour qui allez-vous voter ?") porte sur l'intention de vote. La deuxième question ("à votre avis, qui va gagner ?") porte sur l'anticipation.

Une énorme erreur

Autant la question portant sur l'intention de vote suscite énormément d'attention, autant celle qui porte sur l'anticipation en suscite très peu. Après tout, si vous savez pour qui la personne va voter, qui se soucie de ce que, selon elle, les autres vont faire ?

Pour lire la suite...

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