Enfant, un jour on se rend compte que les adultes sont médiocres, ils tombent soudain de leur piédestal. Ça fait bizarre, mais ça fait aussi du bien. Quand j’étais petite, je devais avoir 8 ou 10 ans, mon père, chaque soir pendant des semaines, m’a secrètement fabriqué une petite maison de poupée pour Noël. Bon, j’aurais préféré Donkey Kong ou une Barbie en talons aiguilles, mais quand même au réveil j’étais toute contente. Il y avait une cuisine, une chambre, un salon, une salle de bain, des mini chaises, des mini lits et des mini casseroles. D’ailleurs il m’en reste encore une, bleue et blanche, avec son mini couvercle. Toute excitée, je monte dans la journée chercher ma copine du 4e pour lui montrer. Elle, elle a eu Donkey Kong et une Barbie, je suis un peu envieuse, mais elle a l’air assez épatée de mon cadeau, alors on joue ensemble avec la maison pendant des semaines. Un soir, on est invités pour l’apéritif chez ma copine. Et en fait, c’est une sorte d’inauguration, organisée par son père à elle, de sa maison de poupée. Il l’a construite plus grande, plus belle, sur roulettes et même avec l’électricité. On ne s’y attendait pas, ma copine non plus, je suis gênée et je sens la jalousie qui monte, ce sentiment très moche dont je suis à l’époque la championne toutes catégories. Mais à un moment, je vois la tête de mon père. Il a l’air humilié et honteux d’être humilié, en colère aussi et ça me fait très bizarre. Ce jour-là, j’ai compris qu’un adulte, un papa en plus, pouvait être immature, mesquin et cruel. Le lendemain je suis allée jouer chez ma copine avec sa super maison de poupée et avant de partir, j’ai discrètement pris ses mini instruments de jardin, un adorable et délicat râteau en bois et sa petite bêche et je les ai cassés en deux avant de les remettre dans la maison. Décidée à nier s’il le fallait. J’avais vengé mon père et désormais je savais la vérité sur les adultes. J’ai encore la sensation des outils qui cassent comme des allumettes entre mes doigts. Tout ça pour dire qu’il y a des jours qui comptent dans la vie des enfants et qu’on s’est dit qu’on avait envie qu’ils nous les racontent eux-mêmes… | | | Ça s’appelle doncLe jour où, et ça sort un mercredi sur deux dans notre nouveau flux Polissons. À chaque fois,on vous propose trois histoires vraies racontées par de vrais enfants. Et au mois d’août, il y a eu une pêche miraculeuse, un accident de cour de récré et une héroïne venue au secours de sa mère à la piscine et qui en a profité pour régler son compte au patriarcat. Ces histoires sont signées Thomas Guillaud Bataille, Fabienne Laumonnier et Anissa Rami. | | | Des traumatismes d’enfance déterminants, c’est aussi un des piliers des récits croisés des habitants de Lapinville et c’est ce qui a fait de Lapin le pervers narcissique qu’il est ou qu’il prétend être, on ne saura jamais…(j’entends d’ici les rires diaboliques des auteurices). Bref, c’est le grand retour de La Chute de Lapinville le 16 septembre. Alors, si vous voulez vous rafraichir la mémoire vous pouvez soit réécouter ou découvrir les 115 premiers épisodes ou écouter le résumé des auditeurices qui se trouve juste après l’épisode 115…. | | | Et pour se donner du courage et du souffle et parce qu’il ne faudra pas lâcher contre le racisme, l’intolérance et l’homophobie… Charlotte Bienaimé, dans Une vie à soi, nous emmène faire un tour à la pride de Calais qui a changé la vie des manifestant.es. | | | Et il n’y a pas que Charlotte qui fait sa rentrée, Richard Gaitet aussi et c’est devant Pierre Michon, installé dans son lit qui sent la menthe, qu’il a posé les micros de Bookmakers. Et ça decoiffe. | | | Et dès maintenant vous pouvez réserver votre soirée du 29 septembre pour le premierRadioshow, en léger directde Livo et sa bande. Info ou intox, la dépêche vient de tomber : Bolloré n’est plus et on lui prépare l’hommage qu’il mérite. | | | Pour les petites oreilles il y a aussi un chouette rendez-vous, puisque le podcast Jean-Chat voit dans le noir est un très joli spectacle mis en scène et joué par Sabine Zovighian. Ce sera le 29 septembre à la maison de la poésie et vous pouvez réservez vos places ici. |
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Pendant ce temps-là au bureau… On s’est retrouvés fin août, tout beaux et tout bronzés, on a mangé en terrasse pour prolonger l’été, et j’ai vite arrosé les plantes toutes flappies, rabougries et desséchées. On est encore toustes en sandales, on s’acharne, on résiste, on persiste, on a un peu le blues de la fin d’été et parfois les yeux dans le vague. Heureusement, on est contents de se retrouver, les jeunes parents attendent la rentrée avec impatience et nous on accueille dans l’équipe le petit nouveau, Victor qui va devoir prendre la place de Stella (pas facile). On ne sait pas encore s’il va s’occuper des plantes, ni s’il sera d’accord pour reprendre l’organisation des goûters festifs…Pour l’instant, de ce qu’on a pu voir il n’a pas apporté de crocs de bureau, ni de plaid et il est clairement plutôt café que thé. Zoé, elle, va remplacer Alicia qui était en alternance pendant un an. On ne se sait pas qui du coup va veiller à l’aération régulière du bureau. Tant de questions sans réponses…Voilà, ça y est, c’est reparti, c’est la rentrée. Perrine Kervran |
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