Pourquoi s’intéresser ici aux 3 000 premiers jours – jusqu’à environ 7 ans –, et non aux 1 000 – jusqu’à 2 ans –, comme on en entend si souvent parler ? Parce que le développement de l’enfant ne s’arrête évidemment pas à 2 ans… Ni à 7, d’ailleurs ! Il se poursuit bien au-delà.
Mais même s’il est difficile de le décomposer en étapes clés, les sept premières années correspondent à une période critique où la maturation du cerveau et donc les apprentissages sont les plus intenses, les plus efficaces, presque sans effort pourrait-on dire, pour atteindre ce que l’on appelle l’« âge de raison » : le jeune réfléchit alors différemment, devient vraiment autonome, responsable et conscient de ses actes, car il comprend que les autres ont des pensées distinctes des siennes. D’où l’importance de le stimuler, de subvenir à ses besoins, quels qu’ils soient, de l’entourer, de l’aimer et de le soutenir, au moins pendant cette période critique.
Comment ? En fournissant régulièrement à l’enfant des occasions d’être actif, de résoudre des problèmes avec l’aide d’un adulte si nécessaire, d’avoir des interactions positives avec son entourage… La manipulation d’objets, les jeux, les promenades, la lecture, la musique, le partage d’idées et d’émotions, comme les rires que l’on suscite chez lui, nourrissent son cerveau et l’aident alors à grandir en bonne santé physique et mentale… Tout en le protégeant de potentiels déficits développementaux qui pourraient provoquer des troubles plus ou moins graves. C’est finalement un environnement sécurisant qui fera de lui un adulte plus serein.