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| Les astrophysiciens ont de la chance : l’acuité de leur regard progresse à mesure que le temps passe. D’ici quelques années, la troisième génération d’observatoires terrestres et spatiaux plongera ses capteurs dans les profondeurs du cosmos. Avec elle s’ouvre l’ère de la cosmologie de précision, qu’inaugure le télescope spatial James-Webb (JWST), dont les premières observations sont attendues le 12 juillet. Ces instruments seront un apport essentiel, nous dit le physicien Julien Lavalle, pour résoudre les tensions entre attentes théoriques et observations, et mettre à l’épreuve à la fois le modèle standard décrivant l’Univers et celui de la physique des particules. Voir ce qui jusque-là demeurait inaccessible nourrit la connaissance autant que l’émotion. Gageons que les clichés du JWST seront saisissants… Et mettons-nous à la place de Luc Vanrell, plongeur et préhistorien, qui a multiplié les explorations de la grotte Cosquer, joyau du Paléolithique supérieur : il évoque volontiers un choc esthétique. L’idéal des explorateurs, les instruments braqués sur le cosmos primordial ou les yeux sur les merveilles du passé, conjugue l’émotion et le sens. Comment interpréter ce qui se donne à voir ? Là s’ouvre le domaine de la théorie et des modèles, borné par les franges de la spéculation. L’astrophysique joue dans un jeu de contraintes, à la croisée de frontières mathématiques qui maintiennent les édifices théoriques en cohérence. Rien de si formel dans les grottes ornées. La taille d’une main négative peut suggérer l’identité de l’humain du Paléolithique – femme, enfant, homme – qui l’a inscrite sur une paroi. Mais les indices sont ténus. Les sites archéologiques ne portent le plus souvent pas trace de la dynamique qui réglait les rapports entre les membres d’un clan, rappelle l’anthropologue Christophe Darmangeat. Notre passé d’humain se fait parfois plus opaque que les premiers temps de l’Univers. Les obstinés explorateurs de l’invisible n’en poursuivent pas moins leur quête. Bonne lecture, L'équipe Pour la Science |
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| N°537 - Juillet 2022 L’observation du ciel va-t-elle sauver le modèle du Big Bang ? |
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| Certaines observations contradictoires suscitent d’intenses discussions, notamment sur la vitesse d’expansion du cosmos ou sur la distribution de la matière dans l’Univers. Une nouvelle génération de télescopes s’apprête à collecter des données si précises qu’elles pourraient trancher les débats. |
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| Les femmes occupaient-elles une place essentielle dans les sociétés du Paléolithique, comme certaines statuettes peuvent le suggérer, jusqu’à nourrir le mythe d’un culte primitif rendu à une « Grande Déesse » ? L’hypothèse ne résiste pas à l’examen. L’analyse des sources de pouvoir dont disposaient nos aïeules dessine un tableau plus complexe de la répartition des rôles et pouvoirs entre les sexes pendant la Préhistoire la plus récente. |
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| | | Quand, en 1782, l’éditeur Charles-Joseph Panckoucke se lança dans la publication d’une refonte de l’Encyclopédie de Diderot, il espérait en supprimer tous les défauts. Mais il fut vite dépassé par l’envergure du projet. |
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