Mon ami, l'écrivain algérien Boualem Sansal, a été arrêté. Je le sus peu à peu, je refusais de le savoir au même rythme. Je l'appris par des amis d'abord. L'évidence se travestit en inquiétude. Des appels répétitifs, des questions et des messages du genre « il ne répond plus » tournaient en boucle, comme des cailloux dans notre vide. J'étais dans une ville française pour « signer », « parler ». La nuit était tombée très vite et je luttais pour revenir à la réalité, pour émerger. Je ne pouvais pas y croire. L'oseraient-ils ? Depuis une semaine, les diffamations, les attaques, les insultes, les procès pleuvent depuis l'Algérie nouvelle. Lire l'article |