C'est la première fois qu'elle parle à un média français. De passage à Paris, l'ex-otage du Hamas Nili Margalit a accordé une longue interview à Bartolomé Simon. Elle livre un témoignage poignant de ses cinquante-cinq jours de captivité, recluse dans un tunnel de Gaza. Originaire du kibboutz de Nir Oz, cette infirmière de 42 ans a été capturée le 7 octobre 2023. Elle raconte la promiscuité « dans une minuscule pièce, serrée contre une dizaine d'otages, le plus souvent surveillés par quatre gardiens », le manque de nourriture, de médicaments, mais aussi les « engueulades », les « pleurs », et « les rires »… Sa profession, qu'elle exerçait aux urgences, lui a permis d'aider malades et personnes âgées, et tout simplement de « survivre ». Depuis le 30 novembre, date de sa libération avec trois autres femmes, pas un jour ne passe sans que Nili Margalit ne pense à ses compagnons d'infortune. Ainsi, en sillonnant l'Europe, elle espère faire pression auprès des décideurs pour obtenir la libération des otages. « C'est la clé pour mettre un terme à cette guerre », dit-elle. ► CONGÉS SUPPLÉMENTAIRES. Cette semaine, Erwan Seznec s'est penché sur le personnel non enseignant des universités, aussi appelé « Biatss ». En clair, des bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, agents sociaux et de santé qui sont employés dans nos universités. Et tout ce petit monde (77 000 personnes) ne travaillerait pas assez ! Ce n'est pas Le Point qui le dit, mais la Cour des comptes, qui alerte sur le cas particulier de ces agents depuis près de dix ans, sans grand succès... Une circulaire de 2002 leur accorde en effet l'équivalent de quatre semaines de congé supplémentaires (soit 140 heures) par an. Un préjudice pour les finances publiques évalué à 313 millions d'euros par an. Pourquoi ces agents ne respectent-ils pas la durée légale du temps de travail ? « L'université paie si peu que les congés à rallonge sont la seule compensation disponible pour retenir les agents », explique notre reporteur, qui a mené l'enquête à Rennes. |