En ce 4 juillet, jour de fête nationale aux États-Unis, le pays devrait être à la fête. Pourtant, l'anniversaire de l'indépendance américaine a du mal à tenir ses promesses d'unité nationale. En cause ? Une campagne présidentielle tendue, où la fiction se mêle parfois à la réalité. Diffusée depuis le 13 juin dernier, la saison 4 de la série The Boys, diffusée sur Prime Video, provoque l'ire du public conservateur. Cette fiction engagée qui dépeint un monde parallèle rempli de super-héros, tous plus corrompus les uns que les autres, fait en effet un pas de plus vers la satire politique. Exit les parallèles plus ou moins affichés avec la scène politique actuelle, chaque nouvel épisode présente un degré inédit de caricature. Et les railleries à l'adresse du populisme, du nationalisme exacerbé, des discours haineux ou complotistes n'ont pas plu à la frange des électeurs en soutien de Donald Trump. Cette dernière s'est montrée particulièrement agressive sur les réseaux sociaux dans ses attaques contre The Boys. Notre journaliste Yaël Djender décrypte cette vague de critiques, souvent plus teintées d'idéologie que de considérations artistiques. ► LE RN VU D'AFRIQUE. De l'autre côté de la Méditerranée, l'extrême droite aussi est au cœur de l'actualité, et pas seulement en France. Les Sénégalais observent la percée du RN aux élections législatives, face à laquelle ils restent circonspects. Clémence Cluzel, correspondante à Dakar, a sondé les habitants du pays, où la Téranga, l'art de l'hospitalité, est élevée au rang de vertu cardinale. Dans cet État d'Afrique occidentale, certains s'interrogent sur l'avenir des relations franco-sénégalaises, d'autres sont persuadés que le parti ne pourra pas mettre en application ses promesses, notamment sur l'immigration, s'il arrivait au pouvoir dans un contexte mondialisé… Et beaucoup se désespèrent de la « dégradation du vivre-ensemble », qui pousse certains binationaux à revenir au pays. |