Chers lecteurs, bonjour. Depuis la victoire de l'as du protectionnisme Donald Trump à l'élection présidentielle américaine, je lis de-ci de-là des appels au réveil de l'Union européenne. Se reprendre, ou rapetisser encore plus, sur l'échiquier géopolitique et économique ? Anticiper ou réagir ? Comme nous sommes 27 dans cette UE, la question devrait faire l'objet de longs mois de discussions, de spéculations, de considérations ésotériques avant d'être peut-être tranchées. Les chiffres sur les prévisions de croissance de notre bon Vieux Continent ne devraient même pas créer un électrochoc du côté de Bruxelles. Pourtant il y a de quoi trembloter, comme le souligne mon confrère Emmanuel Berretta, basé à Bruxelles, qui nous livre ces données assommantes, à la veille d'une menace de guerre commerciale avec les États-Unis. Une fois cette compétition lancée par Trump, nous serons placés sur la ligne de départ, bien derrière l'ogre américain, il nous faudra courir, et courir vite pour au moins l'apercevoir, car la croissance de l'UE ne devrait atteindre que 0,9 % cette année… ► DISLOCATION CENTRALE. Sur le front français de l'économie, notre Premier ministre Michel Barnier va se frotter prochainement à nos sénateurs. Auront-ils de bonnes idées pour injecter vigueur et rigueur à ce PLF 2025 ? Dans tous les cas, les députés du camp gouvernemental sortent sonnés de leurs discussions dans l'Hémicycle. « On passe pour des cons ! » a soufflé l'un d'eux à ma consœur Nathalie Schuck. Les divisions et l'absentéisme de ces élus du bloc central ont permis au NFP et, dans une moindre mesure, au RN, de transformer les débats en une véritable foire d'empoigne. Les sénateurs feront-ils mieux ? |