Bonjour, chers lecteurs, je dois vous avouer que l'enfant de l'Hexagone que je suis est un brin déboussolée par la situation en Nouvelle-Calédonie. J'oscille entre inquiétude et incompréhension. Comment ce bout de France s'est-il si vite embrasé ? Qu'a refusé de voir ce gouvernement, quelque peu débordé par la situation dramatique ? Notre consœur Géraldine Woessner a interrogé Jean-François Merle, qui a négocié l'accord de Matignon en 1988, conduisant au rétablissement de la paix en Nouvelle-Calédonie après, déjà, des tensions extrêmes dans l'archipel. Pour l'ancien conseiller de Michel Rocard, il ne fait aucun doute que l'exécutif actuel, ne tirant aucune leçon de l'Histoire, a sa part de responsabilité. « Les violences auxquelles on assiste aujourd'hui étaient parfaitement prévisibles », confie-t-il. ► LA SORTIE, C'EST PAR OÙ ? Jusqu'à présent, le « dossier » est supervisé par le ministère de l'Intérieur. Mais, nous raconte notre collègue Mathilde Siraud, Gabriel Attal pourrait s'en saisir, Gérald Darmanin ayant pris un peu trop parti pour les loyalistes. Emmanuel Macron, en personne, le pousserait à monter au front, et à tirer ainsi profit de sa supposée neutralité afin de négocier un retour au calme. Mais le Premier ministre ne serait pas encore convaincu par un tel scénario. D'autres noms de potentiels négociateurs émergent : le président du Sénat Gérard Larcher et son homologue à l'Assemblée Yaël Braun-Pivet… En attendant l'issue de ce drôle de casting, je vous conseille la lecture de cette chronique signée Adlène Meddi narrant le sort de déportés algériens en Nouvelle-Calédonie. |