Le mot de Yann Margot

Chaque jour, un membre de l'équipe vous raconte son Festival


Je suis arrivé comme bénévole en 2017 ; en huit ans, j’ai occupé diverses fonctions, d’abord en suivant les masterclasses. Puis on m’a proposé de prendre le poste du contrôle des écrans aux Combins, depuis la régie en coulisses. Un lieu privilégié, où j’ai côtoyé les solistes et les grands chefs. Ensuite, on m’a confié la responsabilité de la mise en place de l’application de gestion des notes de frais sur les smartphones . Un travail de l’ombre, mais qui m’a permis de connaître presque tout le monde au sein de l’équipe des permanents et des summer staff.
 
Cependant, ma plus grande satisfaction est d’avoir lancé l’an dernier, à l’occasion du trentième anniversaire, la cuisine du Mont-Gelé, où sont logés une cinquantaine de bénévoles. L’opération « Chef au chalet », qui a été soutenue d’emblée par Alessandra, la Responsable des bénévoles, a tout de suite rencontré un franc succès. Imaginez : un repas pour dix francs, c’est une aubaine pour ces jeunes, étudiants pour la plupart, qui n’ont souvent que des revenus très modestes.
 
Forts de nos expériences respectives de fourrier et de cuisinier à l’armée, nous avons monté ça avec mon cousin Daniel Schild. Et ça n’a pas été simple : la cuisine est minuscule, il a fallu s’organiser pour servir des repas chauds deux fois par jour, entre 12h et 15h, puis chaque soir entre 18h et 23h. Avec des moyens très limités mais une bonne volonté à toute épreuve, on a sorti 357 repas la première année. Cette année, on a relancé ce service, toujours avec mon cousin ; je pense que nous allons servir pas loin de 500 repas.
 
Ces expériences me permettent de satisfaire mes deux passions : la musique classique et rendre service aux gens. C’est sûr que ce n’est pas des vacances, on sort du Festival sur les rotules, mais en ayant à chaque fois vécu des moments inoubliables.

Yann Margot
Support informatique et logistique, département bénévoles
 
 
Prochains concerts

03.08
COMBINS |18:30
VFCO / TAKÁCS-NAGY / DOVGAN
Haydn, Grieg, Brahms

03.08
ÉGLISE |19:30
ALEKSEY SHADRIN / SASCHA, LILY & MAXIMILIAN MAISKY
C. Schumann, R. Schumann, Brahms, Rachmaninoff, Chostakovitch
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PROGRAMME DU JOUR : TÉLÉCHARGEZ LE PDF

Le questionnaire de Proust : Alfredo Ferre


Chaque jour, un artiste se prête au jeu !



Le principal trait de mon caractère :
Détendu
Mon principal défaut:
Je n’ai pas un très bon sommeil et du coup je me couche tard
Ma principale qualité:
La curiosité, j’essaie toujours de découvrir davantage
Mes héros de fiction:          
La première chose qui me vienne à l’esprit est Harry Potter parce que j’en ai lu beaucoup quand j’étais enfant. Ce n’est peut-être pas un héros mais cela a exercé une grande influence dans ma vie.
Mes héros dans la vie réelle:

Il y en a beaucoup mais l’un d’entre eux s’appelle Fred Again qui fait de la musique électronique, est aussi DJ et joue de nombreux instruments. Également Jacob Collier. Concernant le violoncelle spécifiquement, je dirais Yo-Yo Ma que j’adore.              
Ma nourriture et boisson préférées:
Les tortellinis que prépare ma maman avec de la sauce tomate, mes préférés, définitivement. En boisson, la bière de gingembre.              
Le don de la nature que je voudrais avoir:

Être en phase avec le changement. Un peu comme les nuages qui vont, viennent et ne s’en soucient pas. Les plantes croissent, donnent des fruits puis meurent et renaissent l’année suivante.   
Comment j'aimerais mourir:
Heureux
Ma devise:
La recherche de la liberté et être connecté à soi.

 
Mainstage


Sous le signe de la jeunesse 
Alexandra Dovgan à l’assaut d’un sommet norvégien.



Après avoir fait ses débuts l’an passé au Verbier Festival et offert une soirée de musique de chambre il y a quelques jours, c’est un concerto de jeunesse qu’Alexandra Dovgan choisit d’interpréter ce soir, celui de Grieg, alors au comble du bonheur conjugal lorsqu’il compose sa partition, avec la naissance de sa fille. Malgré une carrière déjà fort remplie, jeunesse et plénitude familiale semblent également plutôt bien correspondre à la pianiste qui confie apprécier passer du temps avec son petit frère. Née à Moscou en 2007 de parents musiciens, celle-ci se montre vite attirée par l’instrument du foyer, au point d’intégrer rapidement la prestigieuse École centrale de musique de sa ville natale à l’issue d’un processus de sélection d’une grande exigence, dont elle se rappelle : « Le comité d'admission, composé de dix à quinze personnes, observe vos mains et vérifie votre sens du rythme et votre oreille. Nous chantons, écoutons et devons deviner des intervalles et des accords, nous parlons de musique et de compositeurs et, bien sûr, on nous demande de jouer un peu ! Malgré tout, j’ai tout de suite aimé cette école, jusqu’à son bâtiment, et ai fait de mon mieux pour y être admise. » L’objectif atteint, se profilent dès lors les redoutables concours internationaux dont elle semble ne faire qu’une bouchée, remportant notamment à dix ans le Grand Prix du Concours International « Grand Piano ». Elle est bientôt remarquée par Grigory Sokolov qui déclare à son propos, alors qu’elle n’est encore qu’une enfant : « Il y a des choses qui ne s’apprennent pas. Le talent d’Alexandra Dovgan est exceptionnellement harmonieux, son jeu honnête et concentré. Je lui prédis un grand avenir. » La prédiction paraît être advenue pour celle qui ne cesse depuis d’enthousiasmer les salles majeures du monde entier, un honneur à ses yeux : « C’est bien sûr un privilège de jouer sur scène. Vous adressez un message unique au public. Cela constitue une opportunité inespérée d’exprimer vos idées musicales et culturelles, de pénétrer dans le monde intérieur de l’artiste, ce qui constitue pour lui aussi un défi, mais j’aime le relever et les applaudissements à la fin du concert. » Avec un tel talent, ceux aux Combins, où elle sera entourée du Verbier Festival Chamber Orchestra dirigé par Gábor Takács-Nagy avec lesquels elle partira d’ailleurs bientôt en tournée aux festivals de La Roque d’Anthéron et de Menton, ne devraient pas manquer d’être nourris comme elle les aime.
 
Anne Payot-Le Nabour

 
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Academy


Derniers préparatifs pour Falstaff ! 

Chanteuses et chanteurs, orchestre, metteur en scène, régisseur : le Falstaff de demain fait ses derniers ajustements. Une production sous le signe de la jeunesse, conduite par le chef Vincenzo Milletarì qui fait ses débuts à Verbier.

 
Seule comédie de la maturité de Verdi, qui compose l’opéra à presque quatre-vingts ans, Falstaff reçut un accueil triomphal à la Scala lors de sa création. Sur un livret d’une verve époustouflante – Boito y tire le meilleur des Joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare – Verdi campe deux heures d’une musique brillante et spirituelle. Le tout s’achève sur une joyeuse fugue : « Tutto nel mondo è burla » ! (« Le monde n’est qu’une farce » !).
 
Compte tenu de sa difficulté, le rôle de Falstaff, bouffon truculent qui se croit séducteur, est généralement confié à un chanteur mûr. Bryn Terfel en fut une incarnation mémorable, notamment à Verbier en 2016. Le jeune baryton-basse Milan Siljanov était alors étudiant à l’Academy ; il est aujourd’hui membre du Bayerischer Staatsoper.
« Lorsqu’avec Stephen McHolm nous avons réfléchi à la distribution de cette année, explique Caroline Dowdle, pianiste, cheffe de chant et responsable du volet opéra de l’Atelier Lyrique, nous avons d’emblée pensé à Milan Siljanov pour le rôle-titre. Même s’il est jeune, Milan en a toutes les qualités. Nous n’avons d’ailleurs pas été déçus, car il est arrivé fin prêt ! ». Interrogé sur ses versions de référence, Milan Siljanov cite le Falstaff de Giuseppe Valdengo avec Toscanini, ou celui de Renato Bruson avec Giulini. « Mais Bryn Terfel est ma première inspiration. C’est à lui que je dois ma vocation de chanteur. Je suis allé travailler à Londres avec le professeur qui avait été le sien. J’ai eu l’immense bonheur de chanter à ses côtés ici en 2016. Avec cette prise de rôle de Falstaff ici, la boucle est bouclée. C’est un rêve. »
 
Riche de multiples influences musicales, notamment wagnériennes, Falstaff est d’une extrême exigence pour l’orchestre, au dire même des coachs du Verbier Festival Junior Orchestra : « On ne l’imaginerait pas, mais la partition est aussi difficile à mettre en place  que The Rake’s Progress de Stravinsky que nous avons monté l’an dernier. » La préparation des chanteurs ? « Ils ont eu la chance immense de travailler avec deux figures éminentes du chant verdien : Leo Nucci et Barbara Frittoli, une véritable transmission des connaissances poursuit Caroline Dowdle. L’ensemble fut intense : masterclasses vocales, publiques ou privées, lecture approfondie de Shakespeare avec Tim Carroll qui en est expert et, tard le soir, réglages de la mise en espace aux Combins quand la salle s’est vidée de son public. » Une mise en espace contraignante, à l’extrême avant-scène.
 
Le planning très serré des chanteuses et chanteurs, des mentors, du chef, des coaches, des musiciennes et musiciens du VFJO s’est étendu sur trois semaines d’une production soigneusement agencée par Andrei Aiordachioaie, Leonor Azedo et Aristide Bordet, coordinateur de l’Atelier lyrique. Pendant les mises au point scéniques, Aristide endosse son métier de régisseur de scène : « Je note sur ma partition les entrées et les sorties, les mouvements principaux etc., je donne les tops pendant le spectacle. À un moment, Falstaff s’allonge. Ce type d’information intéresse notamment l’équipe de medici.tv. Je suis l’intermédiaire entre la musique et la technique. »
 
Les sopranos Felicitas Wrede et Luna Seongeun Park expriment leur joie de participer à ce Falstaff : « C’est mon premier Verdi et c’est vraiment excitant », confie Felicitas qui incarne Alice Ford. Tim Carroll nous a fait lire le texte en le modernisant, en dépassant les stéréotypes. La musique s’écoule, riche en airs à six ou huit voix, il faut sans cesse savoir ce qui se passe pour tout le monde. Enfin, les rôles féminins sont très importants, des femmes… très futées ! » Et Luna ajoute : « Nannetta était le rôle auquel j’aspirais, le chanter à Verbier est une chance exceptionnelle et puis, l’opéra est si amusant ! »
 
Propos recueillis par Laetitia Le Guay-Brancovan 

 
PROGRAMME DU JOUR : ACADEMY

Il était une fois en Val de Bagnes.. le 3 août 1989


Chaque jour, un clin d'œil à l'histoire de notre région
 

Le 3 août 1989, les résultats de la 21e course de côte cycliste Martigny-Mauvoisin étaient annoncés. 

VF GOLD


Chaque jour, découvrez un album de notre playlist VF Gold

A BEETHOVEN JOURNEY
Beethoven
Complete Symphonies

Verbier Festival Chamber Orchestra
Gábor Takács-Nagy

https://classical.music.apple.com/nl/album/1680165292?l=en-GB


 

 

Un regard sur Verbier...


Chaque jour, une devinette en photo
 

Devinez où ce détail a été photographié ? 
Réponse demain dans le prochain Quotidien !



Réponse du Quotidien d'hier :
Tête de cheval – Route de Sonalon 30

 

À la rencontre d'une festivalière


Chaque jour, une festivalière nous décrit en une phrase son Festival

« Nous avons choisi le Verbier Festival pour initier nos filles à la musique classique. C'est notre premier festival et notre première expérience de concert de musique classique, et le Verbier Festival nous a semblé être le lieu idéal en raison de son cadre exceptionnel et de son programme unique. »

Tiffany, originaire de France




hoplà : Concert géant (et gratuit) dans les alpages 



La météo s’annonçant clémente, le concert annuel hoplà se réinstalle dès 13h sur le plateau de la Chaux pour une après-midi de musique au milieu des alpages. Le site offre une vue majestueuse de la vallée d’un côté, de la montagne de l’autre à travers l’espace scénique installé par Téléverbier. Les cultures du monde sont à l’honneur aujourd’hui avec, pour commencer, le Gangbé Brass Band, orchestre de fanfare béninois (13h-14h15). Pour l’anecdote, c’est après avoir entendu le groupe dans les rues de Verbier, l’été dernier, que le trompettiste de jazz Winton Marsalis a convié les musiciens à le rejoindre sur la scène des Combins à la fin de son concert. Le bis qu’ils partagèrent est resté dans les mémoires ! « Zuco 103 », groupe néerlandais mêlant influences brésiliennes, électro et funk prendra le relais en deuxième partie d’après-midi (14h45-16h). Festif et familial, hoplà a attiré les vacanciers en nombre l’an dernier. Les uns écoutaient, les autres dansaient ou pique-niquaient, un buffet permettant d’acheter de quoi se restaurer. Il est possible de se rendre à la Chaux en télécabine, à pied depuis Verbier pour les plus courageux (compter 3 à 4 heures de marche) ou depuis les Ruinettes (environ 45 minutes). Il est également possible de suivre la balade musicale proposée par le Verbier Festival (autre événement UNLTD, sur inscription). Elle part des télécabines de Médran à 10h et arrive à La Chaux pour hoplà. La marche est entrecoupée de musiques et de commentaires tant sur les œuvres jouées que sur le paysage.

 

Wooden Elephant, ou quand un quintette à cordes s’approprie la pop

Ils sont cinq : deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse, et jouent en quintette à cordes les albums que tout le monde a dans sa discothèque. Une façon inédite de réunir les genres musicaux, en conjuguant la familiarité et la surprise. Car le groupe élargit sa palette sonore au moyen d’instruments incongrus : perceuse électrique, papier, kazoo, verres. Après un album de la chanteuse Björk l‘an dernier, place au Kid A de Radiohead. Par respect pour leur source, les musiciens du Wooden Elephant interprètent l’album qu’ils revisitent in extenso.
 

« Ils proposent un angle différent, à la fois espiègle et très respectueux des albums qu’ils interprètent » précise François Vasseur, responsable de UNLTD, le labo créatif du Verbier Festival. Autre lien des Wooden Elephant avec Verbier, l’altiste et arrangeur du groupe, Ian Anderson, a enregistré récemment un album intitulé Heroes, une orchestration du Heroes de David Bowie couplée avec la 6e Symphonie de Bruckner. La première eut lieu en février dernier à Berlin sous la baguette de James Gaffigan, actuel directeur musical du Verbier Festival Junior Orchestra.
Pour accueillir plus de monde, Wooden Elephant se déplace cette année du bar Taratata au Cinéma de Verbier.
 
Laetitia Le Guay-Brancovan

 
PROGRAMME DU JOUR : UNLTD
 La Billetterie est ouverte à Verbier
tous les jours de 9:00 à 17:00,
Rue de Médran 12, 1936 Verbier
ou par télephone au +41 (0)848 771 882
 ticketing@verbierfestival.com

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