| Chers lecteurs et chères lectrices de L’Expresso, Hier matin, en Géorgie, la Commission électorale a annoncé la victoire de Rêve géorgien lors du scrutin législatif qui s’est déroulé la veille. Le parti pro-russe, au pouvoir depuis 2012, est arrivé en tête avec 54,08 % des suffrages, pour un taux de participation de 58 %.
Dans la foulée, le résultat a été contesté par la présidente géorgienne pro-européenne Salomé Zourabichvili, appelant à des protestations de masse ce lundi 28 octobre dans la soirée. Les manifestants se rassembleront notamment devant le parlement géorgien. Tous les détails à lire dans l’article d’Alexandra Brzozowski.
« En tant que dernière institution indépendante de ce pays, je dois dire clairement que je ne reconnais pas ces élections. Autrement, cela reviendrait à légitimer la prise de contrôle de la Géorgie par la Russie », a déclaré hier Salomé Zourabishvili, aux côtés des leaders de l’opposition.
Selon les observateurs internationaux, le scrutin a été entaché d’irrégularités importantes, ce qui a conduit l’UE à diligenter une enquête sur les modalités de l’élection et à s’engager à l’inscrire à l’ordre du jour de son sommet informel des dirigeants de l’UE courant novembre.
Malgré son triomphe, Rêve géorgien ne dispose pas de la majorité absolue qu’il recherchait pour faire appliquer l’interdiction constitutionnelle des principaux partis d’opposition.
Ces derniers, qui envisagent par ailleurs de boycotter le nouveau parlement, appellent l’Occident à agir. « L’avenir européen de la Géorgie nous a été volé », affirme Tina Bokuchava, cheffe du parti d’opposition Mouvement national uni à Euractiv, ajoutant que les élections devraient être réorganisées.
Plusieurs représentants de l’opposition géorgienne ont indiqué qu’ils espéraient des réponses concrètes de l’UE une fois que la manifestation de masse aura montré la volonté du peuple.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, allié politique de Rêve géorgien, devrait se rendre en Géorgie aujourd’hui.
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Éditrice de l'Expresso | 
