Le RGPD ne sonne pas le glas de la publicité digitale
Les détracteurs du RGPD affirmaient qu'il
marquerait la fin du digital advertising. De récentes constatations des médias anglophones
The Guardian, News UK et
Business Insider montrent qu'il n'en est rien. Le paysage de la publicité digitale fait sa mue et les
second-party data (généralement collectées dans le cadre d'un partenariat ou achetées) sont sur le point de supplanter les
third-party data (fournies par une société tierce autre que l'éditeur support).
Pointées du doigt pour leur manque de rigueur et de transparence,
les third-party data sont mises au banc par les publishers, de plus en plus nombreux à proposer des offres incluant un échange direct de données avec les publicitaires. Le
Business Insider par exemple
décline désormais son offre de publicités programmatiques en incluant la possibilité de fournir aux publicitaires des données ciblées.
L'émergence de ces échanges permet aux éditeurs d'étendre leurs offres publicitaires, tout en restant en adéquation avec la réglementation de protection des données. News Corp a ainsi
récemment lancé en Grande-Bretagne une nouvelle plateforme publicitaire offrant un accès aux
first-party data.
Certains publishers restent encore frileux à l'idée de fournir leurs données aux publicitaires, même si cela leur permettrait d'asseoir leur influence face aux géants des Gafa.
En clair, si vous n'avez pas tout compris à ces histoires de data, les publishers se concentrent désormais sur des offres d'échanges de données directement avec les publicitaires, sans passer par une source tierce. Une démarche renforcée par la mise en place du RGPD.