Le streaming victime de la "cheapflation" | | Par Raphaël Grably, rédacteur en chef adjoint de Tech&Co
| L'industrie agroalimentaire n'est pas la seule à dégrader ses produits pour gonfler ses marges. | Il y a quelques jours, l'association Foodwatch épinglait plusieurs marques pour avoir fait chuter la qualité de leurs produits alimentaires, tout en augmentant leurs prix. Ce phénomène de "cheapflation", consistant à conserver ses marges en reniant sur le coût du produit, touche désormais le streaming. Notamment deux acteurs majeurs, qui - au moins sur cette activité - ne parviennent pas à être rentables: Amazon et Disney. Les deux rivaux de Netflix ont, coup sur coup, annoncé une "évolution" de leurs offres, avec certaines concessions pour ceux qui souhaitent conserver le tarif pratiqué jusque-là: 8,99 euros chez Disney, et 6,99 euros chez Amazon. Dans le premier cas, il faut payer trois euros de plus pour conserver la même qualité d'image. Dans le second, il faut payer deux euros de plus pour éviter l'apparition de publicités. Un mouvement contraint par les enjeux financiers, avec pour principal risque une lassitude des utilisateurs. Avec l'arrivée de la publicité sur Netflix, ces derniers ont désormais le choix de payer toujours plus cher, ou de faire face à des services toujours plus ressemblants à la télévision, en grande partie gratuite. |
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