Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l’info, 20 juin 2024 | |
|
|
L'EDITO | Législatives : la guerre des propositions autour de la facture énergétique | | par Valentin Ehkirch Rédacteur Climat et transitions Lors d’une campagne électorale, c’est bien souvent le premier à parler qui donne le tempo. Bruno Le Maire le sait quand il promet - seulement deux jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale - une baisse de 10 à 15 % de la facture d’électricité à partir de février 2025. L’objectif est double : prendre de court le Rassemblement national (RN), qui a fait du pouvoir d’achat et de la facture énergétique son cheval de bataille, et ne pas laisser s’installer trop longtemps dans les esprits l’annonce par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) d’une hausse de près de 12 % des prix du gaz en juillet. Agrégeant les notions de pouvoir d’achat, de souveraineté et même des choix de transition écologique, la facture énergétique est un terrain de campagne presque parfait. C’est donc en toute logique que la guerre des promesses politiques sur les prix de l’énergie bat désormais son plein. Pour le moment, une bonne partie des propositions repose sur le blocage des prix, côté Nouveau Front populaire (NFP), ou une baisse des taxes, côté Rassemblement national. Et il y a un domaine dans lequel les partis peuvent s’offrir une victoire facile : celui de l’électricité. Car le tarif réglementé d’EDF, calculé notamment en se fondant sur les deux années précédentes, est à la baisse sous l’effet de la sortie progressive de la crise énergétique et du redressement de la production du nucléaire. "On voit déjà des offres de prix 20 % inférieures à l’année dernière, on ne peut donc pas mettre cette baisse au crédit d’une majorité", souligne Nicolas Leclerc, chez Omnegy. Cette tendance du marché donne ainsi des ailes au Rassemblement national. Le parti promet une baisse de 30 à 40 % de la facture d’électricité des ménages. Il compte profiter de la baisse globale des tarifs et souhaite adjoindre une réduction de la TVA de 20 % à 5,5 % sur l’ensemble des produits énergétiques, électricité comprise. Tout cela aura cependant un coût, chiffré entre 12 et 17 milliards d’euros selon les estimations du RN, ou de Bercy. Côté Nouveau Front populaire, la stratégie de blocage des prix porté par le NFP laisse aussi les experts dubitatifs. “Au bout du compte, cela se répercute sur le contribuable", note Julien Teddé, directeur général d’Opéra énergie. La majorité présidentielle a fait le calcul : le coût cumulé de la suppression de la taxe de 10 % sur les factures d’énergie et de l’annulation de la hausse de 12 % des prix du gaz au 1er juillet se chiffrerait à 13 milliards d’euros. Le coût économique de telles mesures n’est pas la seule inquiétude. L’effacement de la hausse des prix du gaz pourrait avoir des effets sur l’entretien des réseaux, préviennent les experts. Quant aux mesures de réductions des taxes sur les énergies fossiles et l’électricité, deux effets sont à craindre : une chute des efforts de sobriété, et un retard conséquent sur nos objectifs climatiques. Pas franchement la bonne trajectoire. | |
| | |
|
|
| Les articles à ne pas rater |
|
|
| |
| Télécharger l’application L’Express sur votre mobile | | |
| |
| | | Vous êtes inscrit(e) à la newsletter 13h Éco, si vous ne souhaitez plus la recevoir, cliquez sur ce lien. Conformément à la législation en vigueur vous bénéficiez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des informations qui vous concernent. Pour l'exercer, consultez notre Politique de protection des données personnelles. Cet e-mail contient des scripts destinés à l'analyse statistique sauf opposition de votre part, cliquez sur ce lien | |
|
|
|