UDECAM : un remake de Rio 92 ?C'était le grand rendez-vous de la communication et des médias.
Ce jeudi 5 septembre ont eu lieu les Rencontres de l'Udecam, organisées sous le thème de la « biodiversité des médias ». Pour prolonger le parallèle qu'établissait Mathieu Vidard (France Inter) avec le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 2002, nous pourrions résumer la tonalité générale par :
les médias brûlent et nous regardons ailleurs.
Certains intervenants souhaitaient faire prendre conscience qu'un rééquilibrage du marché, dominé par les plateformes, en faveur des médias traditionnels, est nécessaire. Story Jungle a assisté à la conférence et a sélectionné pour vous les meilleurs propos.
Franck Riester, ministre de la Culture a rappelé l'importance de protéger la souveraineté culturelle française face aux plateformes de streaming
« Ceux qui diffusent les œuvres doivent être ceux qui les créent. Et cela s'appliquera à tous, même les plateformes installées à l'étranger ». Concrètement avec la future réforme audiovisuelle,
les plateformes de vidéo à la demande par abonnement (Netflix, Amazon Prime Video et prochainement Disney et AppleTV) devront consacrer « au moins 16% de leur chiffre d'affaires » réalisé en France au financement de productions françaises. Franck Gervais, président de l'Union des marques et CEO Accor Europe, interrogé en live lors des Rencontres de l'Udecam par Story Jungle (
une vidéo à retrouver sur la page LinkedIn Take Part Media) a évoqué l'importance de rétablir la confiance dans les contenus et les contenants :
« On a constaté que les publicités poussées sur ces sites-là labellisés
(Ad Trust ndlr) étaient visionnées six fois plus que les autres publicités en moyenne »
Pierre Louette, PDG du Groupe Les Echos a partagé son ressenti sur les relations entre plateformes et médias
« Associés à cette grande concentration des géants, il y a des enjeux de concurrence mais aussi politiques et sociétaux. S'il y a de l'hyperconcentration et moins de diversité, on va perdre en qualité »
« Il n'y a pas de fatalité dans cette situation où nous serions les idiots du numérique, nous produisons du contenu, mais la valeur ne nous revient pas. Il n'est pas concevable que les empires s'installent éternellement »
Retrouvez également notre interview avec Thomas Jamet, vice-président de l'Udecam