Pandémie Un déconfinement adapté à chaque territoire Après un échange avec des élus locaux, et notamment avec l’Association des maires de France, le 23 avril, l’Élysée a indiqué vouloir associer les maires aux modalités du déconfinement. Ces derniers demandent que soient prises en compte les réalités locales, en particulier la présence plus ou moins forte de l’épidémie sur leurs territoires. Lors de sa dernière allocution en date, le 13 avril, Emmanuel Macron avait écarté l’idée d’un déconfinement différencié selon les régions. Il semble assouplir sa position. |
60 000 morts en moins Une première recherche de l’École des hautes études en santé publique (EHSP) établit que du 19 mars au 19 avril, 23 % des Français auraient été contaminés au Covid-19 sans le confinement. Cela aurait occasionné 670 000 hospitalisations et nécessité au moins 100 000 lits de réanimation. Or, le pic du 8 avril était de… 7 148 personnes intubées. Les chercheurs estiment à 60 000 le nombre de décès évités par le confinement. A minima, puisqu’ils se sont basés pour l’heure sur les seules statistiques des morts à l’hôpital pour établir ce premier bilan. |
Contester des contraventions jugées abusives Des avocats se sont rassemblés pour mettre en ligne un formulaire à destination de ceux qui estiment avoir été verbalisés à tort pour non-respect du confinement. Payante (60 euros), leur plateforme fournit aussi des conseils juridiques aux utilisateurs. 10 % des sommes perçues seront reversées à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. |
Économie Paradis fiscaux Suivant l’exemple du Danemark et de la Pologne, qui avaient déjà adopté cette stratégie, Bruno Le Maire a annoncé sur France Info, le 23 avril, que la France n'accorderait pas d'aides permettant de faire face à la crise aux sociétés basées ou ayant des filiales dans les paradis fiscaux. Le ministre de l'Économie rappelle aussi que si elles bénéficient des aides de l'État, les entreprises ne doivent pas verser de dividendes, ni racheter des actions. |
La Commission européenne soutient le secteur agroalimentaire Bruxelles propose des mesures exceptionnelles, en particulier sous la forme d'aide au stockage privé pour les produits laitiers et pour la viande, ce qui permettra leur retrait temporaire pour rééquilibrer le marché. De même, une certaine souplesse dans la mise en œuvre des programmes de soutien du marché en faveur du vin, des fruits et légumes, de l'huile d'olive et de l'apiculture sera introduite. Enfin, la Commission assouplira les règles de concurrence, autorisant les opérateurs à adopter des mesures d'auto-organisation et de retrait de produits du marché, dans le secteur du lait, des fleurs et des pommes de terre. La Commission veut faire adopter ces mesures d'ici la fin du mois d'avril. |
Plusieurs milliards d'euros pour Renault La marque au losange espère, d'ici mi-mai, obtenir plusieurs milliards d'euros de prêts garantis par l'État. Si l'entreprise a assez de réserves (10,3 milliards d'euros, fin mars) pour faire face à une dépense mensuelle de 600 millions d'euros liée à la fermeture de ses usines, elle souhaite néanmoins un filet de sécurité. Renault, dont l'État détient 15 % du capital, annonce une chute de 19,2 % de son chiffre d'affaires au premier trimestre. |
Air France-KLM Le groupe pourrait recevoir jusqu'à 10 milliards d'euros de prêts, qu'il s'est déjà engagé à rembourser. Mais compte tenu de la situation désastreuse dans laquelle il se trouve, la restructuration lancée l'année dernière va s'accélérer. |
Droit Arrêts de travail Les parents d’enfants en situation de handicap étaient jusque-là oubliés par le dispositif d’arrêt de travail pour garde d’enfant. C’est désormais corrigé par un décret publié au Journal officiel, le 23 avril. Les arrêts de travail dérogatoires peuvent désormais être établis par les médecins de ville. En outre, ils n’ont plus de date maximum de validité, alors qu’auparavant le décret du 31 janvier limitait leur durée à 20 jours. La prise en charge par l’Assurance-maladie des téléconsultations réalisées par téléphone sera possible dans les zones blanches pour certains patients, dont ceux présentant des symptômes de l’infection au Covid-19, ceux atteints d’une affection grave, les personnes de plus de 70 ans et les femmes enceintes. |
Le Parlement signe un nouveau chèque La commission mixte paritaire est parvenue à un accord sur le deuxième projet de loi de finances rectificative, le 23 avril. Le texte prévoit une rallonge sur les budgets dédiés au financement du chômage partiel (24 milliards d’euros) et du fonds de solidarité pour les petites entreprises (5,5 milliards d’euros). Le Parlement a par ailleurs enrichi le texte : blouses, masques et gel hydroalcoolique bénéficieront d’une TVA réduite à 5,5 %. |
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