L’UE présente en force à la Pride de Budapest. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est furieux après que 100 000 personnes ont envahi les rues de sa capitale samedi 28 juin pour participer à la marche des fiertés (Pride), défiant les menaces et les ordres de son gouvernement qui avait interdit l’évènement sous prétexte de protéger les enfants. Reuters a rapporté que Viktor Orbán avait qualifié l’évènement de « répugnant » et accusé l’UE d’avoir incité les responsables politiques de l’opposition à l’organiser. L’évènement a été autorisé par le maire écologiste de Budapest, Gergely Karácsony, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait appelé la semaine dernière les autorités hongroises à lever l’interdiction. Après le soutien affiché par 33 pays à cette manifestation, le ministre de la Justice a prévenu les diplomates en poste à Budapest que s’ils participaient à cet évènement interdit, ils devraient en assumer les conséquences. Malgré les menaces, de nombreux responsables européens ont assisté à la Pride, notamment les dirigeants socialistes Iratxe García Pérez, la dirigeante de Renew (libéraux) Valérie Hayer et la commissaire européenne à l’Égalité Hadja Lahbib. Au moins 70 eurodéputés avaient également annoncé leur présence « pour dire à Viktor Orbán qu’on ne tolérera pas qu’il démantèle le projet européen », selon les mots du Français Raphaël Glucksmann, qui a appelé Bruxelles à « mettre un stop » au dirigeant nationaliste. « Merci, Viktor Orbán, d’avoir fait la promotion d’une société plus tolérante », a ironisé sur Facebook le maire écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, qui avait décidé de maintenir la Pride envers et contre tout. « Au lieu de marquer des points », le gouvernement « a marqué un énorme but contre son camp en tentant d’empêcher l’évènement aujourd’hui », a renchéri un autre opposant, Peter Magyar, dont le parti, Tisza, est en tête devant le Fidesz de Viktor Orbán dans les sondages avant les législatives du printemps 2026. |