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St Philippe Smaldone , Ste Marie-Elisabeth Hesselblad En savoir plus

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.

En ce temps-là, un scribe s’avança pour demander à Jésus : « Quel est le premier de tous les commandements  ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : ‘Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.’
Et voici le second : ‘Tu aimeras ton prochain comme toi-même.’ Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Bulle

Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)
missionnaire des gens des rues
Réaliser dès cette terre l’amour pour lequel Dieu nous a créés (La joie de croire, éd. du Seuil, 1968, p. 71-72 ; rev.)


Les deux commandements de l’amour

C’est Dieu que nous aimons, c’est l’amour de Dieu le premier commandement ; mais le second lui est semblable, c'est-à-dire que c’est seulement à travers les autres que nous pouvons rendre amour pour amour à Dieu.
Le danger, c’est que le deuxième commandement devienne le premier. Mais nous avons une preuve de contrôle, c’est d’aimer chaque homme, c’est d’aimer le Christ, c’est d’aimer Dieu dans chaque homme, sans préférence, sans catégories, sans exception.
Le deuxième danger c’est que nous ne le puissions pas, et nous ne le pourrons pas si nous séparons la charité de la foi et de l’espérance.
La foi et l’espérance, c’est la prière qui les donne. Sans prier, nous ne pourrons pas aimer. (…)
C’est la foi et c’est l’espérance, dilatées par la prière, qui débarrasseront le chemin de notre amour de son obstacle le plus encombrant : le souci de nous-mêmes.
Le troisième danger sera d’aimer non « comme Jésus nous a aimés », mais à la mode humaine. Et c’est peut-être le plus grand des dangers. (…)
Ce n’est pas notre amour que nous avons à donner : c’est l’amour de Dieu. L’amour de Dieu qui est une personne divine, qui est le don de Dieu à nous, mais qui reste un don, qui doit pour ainsi dire nous traverser, nous transpercer pour aller ailleurs, pour aller dans les autres.
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