Fort de ses succès récents en Crimée, en Géorgie ou en Syrie, Vladimir Poutine pensait qu’il ne ferait qu’une bouchée de l’Ukraine. Auparavant, les Américains ont pensé que l’Afghanistan serait facile à dompter. Naguère, le puissant empire perse pensait que la petite cité d’Athènes serait aisée à vaincre. Les dirigeants des grandes puissances ont tendance à se croire invincibles. L’« hubris » (« le délire de la puissance », selon les Grecs) les amène à s’engager dans des conflits dévastateurs qu’ils finissent souvent par perdre. |