Alors que la polémique fait rage et que les insultes pleuvent depuis quelques jours contre l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, les Éveilleurs tiennent à exprimer publiquement leur soutien à la direction de ce journal.
La violence des réactions politiques et médiatiques qui fait suite à la parution dans ses pages d’une fiction dénonçant l’esclavage, mettant maladroitement en scène la député Danièle Obono, ne sert ni la vérité historique, ni la liberté d’opinion et de la presse, mais fait le jeu des déconstructeurs de l’histoire de France et des apôtres du terrorisme intellectuel dont l’indignation est toujours sélective et à sens unique.
Comme ils l’ont fait de manière unanime après l’attentat de Charlie Hebdo, ils devraient défendre comme notre bien le plus précieux la liberté de la presse, principe fondamental de nos sociétés démocratiques qui repose sur la liberté d’opinion et la liberté d’expression, ce à quoi ils ont renoncé par lâcheté.
Terrorisés par les minorités indigénistes et racialistes, ils ont préféré hurler au racisme et au colonialisme sans avoir manifestement pris le temps de lire l’article incriminé qui dénonce justement les conditions sordides dans lesquelles la traite négrière s’est déroulée au XVIIIème siècle.
Qualifier de « nauséabonde » et « d’extrême droite » la ligne éditoriale de Valeurs Actuelles vise à disqualifier avec une mauvaise foi confondante un journal qui ouvre pourtant ses colonnes à un large spectre du champ intellectuel et politique, de Ségolène Royal à Marion Marechal, de Jacques Attali à Philippe de Villiers, ou encore de Marlène Schiappa à François Fillon.
La violence des propos tenus, « ignominie », « scandale », « poison », « dérive identitaire » pour en citer quelques-uns, mais aussi la violence physique du leader de la défense noire africaine menaçant d’« arracher les bras » des journalistes, ne semble pas plus les émouvoir que le Procureur de la République de Paris, qui a déjà ouvert une enquête préliminaire visant Valeurs Actuelles.
« Il n’est de richesse que d’hommes »
Cette devise de Jean Bodin qui figure chaque semaine sur la Une de Valeurs Actuelles habite encore heureusement ceux qui préfèrent relever celui qui a chuté plutôt que de le piétiner. Elle résonne encore dans les voix isolées qui se dressent contre la meute plutôt que de l’accompagner. Elle nourrit encore les intelligences qui défendent nos libertés plutôt que de s’en laver les mains. Leur principale qualité, devenue trop rare, s’appelle le courage.