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Les For You Awards, TikTok et le hack de YouTube

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« On voulait montrer que les influenceurs ne se résument pas au drop shipping. » Avec l'agence Sleeq, Victor Habchy, alias Vito Video, a organisé le 19 septembre les premiers For You Awards. Cette cérémonie de remise de prix pour les créateurs s'est déroulée en grande pompe au théâtre du Châtelet avec une série de festivités animées par Tayc, Black M, Donovan le magicien. Un mois de travail, 1 000 invités, 150 lauréats (dont 20 % n'ont pas pu venir, d'après les organisateurs...), plus de 100M vues sur le #ForYouAwards sur TikTok, selon les organisateurs : il s'agissait de « taper gros et vite, de faire exister les choses, même avec des défauts », selon la philosophie de Vito Video, conscient des quelques ratés de la soirée. 

La philosophie derrière le projet

Pour les organisateurs, il s'agissait d'abord d'apporter de la respectabilité à un métier souvent méprisé : « Les créateurs ne sont pas pris au sérieux et manquent cruellement de notoriété institutionnelle. Et quoi de mieux qu'une cérémonie de remise de prix pour les récompenser, à l'image des césars, du Ballon d'or et de plein d'autres cérémonies prestigieuses », explique Adrien Caupin, cofondateur de Sleeq à Story Jungle. « L'intérêt était de montrer la nouvelle génération, les nouveaux talents qui viennent de TikTok, de YouTube, d'Instagram », poursuit Victor Habchy.

14 catégories ont donc été envisagées : food, humour, fiction, musique, beauté, lifestyle, danse... Les lauréats ont été à la fois sélectionnés via le vote du public, des créateurs de contenu et d'un jury composé de professionnels. Les résultats n'ont pas séduit tout le monde. « Leurs critères étaient de choisir ceux qui avaient le plus d'abonnés », regrette un TikTokeur interrogé par Story Jungle et qui préfère rester anonyme. Il pointe du doigt, par exemple, que dans la catégorie « Academy » (éducation), a été nommé @monsieurastuces, 1,5 million d'abonnés au compteur : « Il est gentil, mais les astuces partagées ne cassent pas trois pattes à un canard », explique-t-il.

On aurait pu s'attendre à ce que TikTok sponsorise l'événement, étant donné le nombre majoritaire de stars TikTok présentes, mais c'est YouTube qui a assuré en partie le sponsoring, ainsi que sa propre promo lors de l'event. La page TikTok des For You Awards, suivie par 160 000 personnes, n'est d'ailleurs pas certifiée sur TikTok.

YouTube et « son opération séduction »

Et c'est là que cela devient savoureux. C'est à cette soirée, devant un parterre largement composé de créateurs TikTok, donc, que YouTube a annoncé son programme YouTube Shorts Créateurs pour parrainer 1 000 vidéastes. À la clé ? Un accompagnement personnalisé, des événements exclusifs chez YouTube, et la possibilité de monétiser ses vidéos à partir de 2023. 

 « YouTube s'est lancée dans une opération séduction, de manière frontale. Ils ont fait monter sur scène Zita d'Hauteville, Partner Manager chez YouTube France, nous explique notre TikTokeur anonyme. Ils avaient devant eux des créateurs hyper influents et ont réussi à faire passer leur message sur le lancement d'un programme de soutien. Leur but, c'est d'avoir des créateurs actifs sur le format Short », poursuit-il, soulignant le côté opportuniste d'une plateforme qui saisit sa chance. Malin. 

« On ressent beaucoup leur envie de chouchouter les créateurs et de rester l'une des plateformes leaders de création de contenu », commente sobrement, pour sa part, Adrien Caupin. 

Pour Victor Habchy, l'important n'était pas de « faire une soirée TikTok ou une soirée YouTube », mais de récompenser les créateurs de manière générale.
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JUNGLE STORIES
Smart Brevity : les clés pour être efficace dans ses contenus


Smart Brevity : les clés pour être efficace dans ses contenus

Comment se faire entendre dans le brouhaha ambiant ? « Jamais dans l'histoire de l'humanité n'avons-nous autant vomi de mots », décrète le média Axios. Plus il y a de bruit et de distraction, plus la précision et l'efficacité sont importantes pour être entendu.

Par le biais d'un essai tout juste paru, Smart Brevity - The power of saying more with less, rédigé par Jim VandeHei, Mike Allen et Roy Schwartz, l'entreprise donne les clés pour se rendre audible, en privilégiant des contenus concis et moins nombreux. Et appelle les journalistes à lutter contre leur ego : « Les journalistes sont les pires en matière de brièveté. Il est bien connu que nous mesurons notre valeur en nombre de mots. »

Voici ce que Story Jungle en a retenu.
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illustration de fougéres
UN PAVÉ DANS LA JUNGLE
Twitch réduit le montant des revenus partagés avec les plus grands streamers de sa plateforme. « Les créateurs gardent 70 % de la somme jusqu'à 100 000 dollars. Au-delà, le pourcentage tombe à 50 % », informe la journaliste Chloé Woitier. Ces changements entreront en vigueur le 1er juin 2023, et seulement lorsque le contrat d'un streamer avec Twitch devra être renouvelé, d'après une déclaration de Dan Clancy. Le président de Twitch se prémunit contre les critiques. Il entend minimiser l'impact de cette nouvelle en « offrant un autre moyen de générer des revenus » : « Notre récente augmentation de votre part des revenus publicitaires à 55 % dans le cadre du Programme d'avantages publicitaires est un excellent moyen pour ces streamers de récupérer la plupart, voire la totalité des revenus perdus. »

Pourquoi c'est un pavé ? D'après The Verge, environ 90 % des streamers bénéficiant des conditions premium de Twitch ne seront pas affectés par ce changement. Le média rappelle que Twitch a déjà perdu « certains de ses meilleurs streamers » (Ludwig, Myth, LilyPichu partis chez YouTube) et que cette nouvelle modification de la répartition des revenus d'abonnement « pourrait mettre en colère certains des meilleurs streamers de Twitch ». En effet, la grogne est déjà présente sur Twitter. Pour ZeratoR, la nouvelle tombe de nulle part : « Diminution de 20 % de mon CA annuel de Twitch à partir de mi-2023 sans qu'on puisse discuter ni faire quoi que ce soit. Et non, changer de plateforme n'est pas viable et en monter une encore moins », regrette-t-il.

UN FORMAT À LA LOUPE
24/09/2022 - NL4 FORMAT
70 % des adultes de la génération Z (âgés de 18 à 25 ans) et 53 % des millenials (jusqu'à 41 ans) aux États-Unis regardent les contenus avec des sous-titres... la plupart du temps. C'est ce que rapporte The Wall Street Journal en soulignant la hype de ce nouvel usage. « Les sous-titres sont devenus cool. Il suffit de demander aux moins de 40 ans », s'amuse le média. Les sous-titres deviendraient essentiels pour aider le jeune public... à se concentrer. Cet usage permet aussi de scroller en toute tranquillité, sans gêner son voisin. 

Cet essor peut être relié à l'avènement de Netflix et TiKTok, selon The Hustle. Sur la plateforme de Reed Hastings, le nombre de spectateurs utilisant les sous-titres a doublé depuis 2017. Netflix a ainsi innové en proposant des sous-titres colorés à certains moments de ces films (comme « Day Shift » - un film de tueurs de vampires). De son côté, TikTok a lancé les légendes automatiques l'année dernière, tout comme Instagram. Sur Snapchat, les utilisateurs peuvent activer les sous-titres générés automatiquement sur la page Discover de l'application. 

Et sinon, Vice News perce sur TikTok et Twitch, comme l'a repéré Digiday. Vice diffuse des livestreams de 2 à 3 heures sur Twitch, deux fois par semaine. Son stream le plus réussi a attiré 400 000 spectateurs. La couverture de l'Ukraine par Vice sur TikTok a été regardée par plus de 240 millions de personnes !

LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE
24/09/2022 NL5 - ON AURAIT AIMER FAIRE
« Comment la finale de la Ligue des champions a sombré dans le chaos. » Quatre mois après le désastre, The Guardian revient sur les incidents en marge de la finale Liverpool-Real Madrid de la Champion's League au Stade de France en mai dernier. Les supporters de Liverpool y ont frôlé la catastrophe face à une police anti-émeute jetant des grenades lacrymogènes. Le média revient précisément sur « ce qui a mal tourné, pourquoi cela a mal tourné et comment les supporters de Liverpool ont été immédiatement blâmés le soir de la finale ». Photos, vidéos, cartes, modèles 3D, récit heure par heure, captures Twitter et Facebook : le travail de documentation est de mise en scène est impressionnant. Une longue enquête interactive édifiante. 

UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE
C'était la série noire d'Hollywood des années 2000. Une bande d'ados obsédés par la célébrité, coupables d'une série de cambriolages chez les plus grandes stars d'Hollywood – Lindsay Lohan, Orlando Bloom, Paris Hilton... Une série documentaire Netflix revient sur ce fait divers et donne la parole à deux de ces protagonistes, désormais repentis. « Je ne suis pas ici pour me justifier, mais pour être honnête et tourner la page », témoigne Alexis Neiers, ancienne membre du Bling Ring. Réfutant son rôle de « cheffe de gang », attribué par Sofia Coppola dans son film Bling Ring sorti en 2013, la jeune femme souhaite une réhabilitation. Le vrai visage du gang ? Nick Prugo, un « gamin de la vallée », accro à la célébrité et aux vêtements d'Orlando Bloom, qui tient ici le premier rôle. Pour son plus grand plaisir. Une série captivante qui revient sur les débuts de la télé-réalité, où il suffisait d'attirer l'attention pour avoir du succès. À voir ici.


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