Pandémie Statut immunitaire de la population française EpiCOV, c’est le nom de l’enquête nationale qui vient d’être lancée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), Santé publique France, l’Insee, le CNRS, le ministère de la Santé, l’Ined (Institut national d'études démographiques) et l’université Paris-Saclay. Déterminé par l’Insee, un échantillon de 350 000 personnes va recevoir par courrier et/ou mail un questionnaire à remplir. Ce même échantillon pourra participer à une deuxième phase, avec un test sérologique. Les premiers résultats sont attendus fin mai. Cette meilleure connaissance du statut immunitaire de la population doit pouvoir guider les choix politiques. |
L’application StopCovid refait surface Prévu pour tracer les cas de contamination et ainsi contribuer à la réduction de l’épidémie, cet outil devrait être testé à compter de la semaine prochaine, a annoncé Cédric O, le secrétaire d’État au Numérique, le 5 mai. StopCovid serait ensuite déployée en juin, après que le Parlement en aurait débattu au cours de la semaine du 25 mai. Lors de son allocution devant l’Assemblée nationale, Édouard Philippe avait prévenu que l’application ne serait pas disponible à partir du 11 mai. |
7,4 milliards d’euros pour la recherche Dans une collecte en ligne organisée le 4 mai, l’Union européenne a rassemblé, principalement auprès d’États, plus de 7 milliards d’euros de promesses de don. Le but ? Financer la recherche d’un vaccin. À ce jour, huit essais cliniques sont menés dans le monde. À noter : les États-Unis n’ont pas participé à cette sorte de Téléthon européen, à la différence de la Chine, qui a promis 45,6 millions d’euros. La France a annoncé contribuer à hauteur de 500 millions d’euros. |
Économie La CGT alerte sur les risques psychosociaux Le syndicat a mené l’enquête sur les conditions de travail et les 34 000 réponses recueillies en ligne entre le 8 et le 24 avril font apparaître « la mise en place d'un télétravail en mode dégradé ». Ainsi, 80 % des répondants ne disposent pas de droit à la déconnexion et un quart ne peut pas s'isoler, tandis qu'un tiers – en particulier des femmes – télétravaille tout en s'occupant des enfants. Conséquence, la CGT s'inquiète des risques psychosociaux. « 35 % des télétravailleurs se plaignent d'une anxiété inhabituelle et près de la moitié de douleurs physiques », indiquent les résultats de l’étude, sans oublier une augmentation du temps et de charge de travail pour 40 % des managers. La CGT appelle donc à « des négociations dans toutes les entreprises pour réguler le télétravail ». En outre, elle demande un droit d'alerte suspensif, d'information et d'alternative, pour permettre à l'encadrement d'exercer pleinement ses responsabilités, ainsi que le renforcement des moyens des syndicats et des représentants du personnel. |
Total distribue des dividendes et accroît ses économies Le groupe pétrolier a annoncé, le 5 mai, un dividende stable par rapport à celui du premier trimestre 2019. Toutefois, du fait qu'il a enregistré au premier trimestre un résultat net en baisse de 35 %, tandis que son cash-flow a reculé de 31 % en raison de la chute des cours du brut, Total va renforcer son programme d'économies avec une baisse des investissements de 25 % par rapport à ce qu'il visait en février et un accroissement des économies sur les coûts opératoires. Autant de mesures qui devraient maintenir son point mort sous 25 dollars le baril cette année, valeur qui lui permettrait de ne pas perdre d’argent. |
Le Trésor américain va emprunter près de 3 000 milliards de dollars Un record ! Le Trésor américain a annoncé le 4 mai qu'il prévoyait d'émettre pour près de 3 000 milliards de dollars (environ 2 750 milliards d'euros) d'emprunts au deuxième trimestre, un montant plus de cinq fois supérieur à ce qu’il n’a jamais emprunté sur un seul trimestre (en 2008) et supérieur, également, au montant maximal jamais emprunté sur l'ensemble d'une année fiscale (1 800 milliards de dollars en 2009). Début février, le Trésor avait prévu de rembourser davantage qu'il n'emprunterait cette année. |
Droit Immunité, vraiment ? Le Sénat a voté, le 5 mai, le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Un amendement de Philippe Bas, sénateur LR de la Manche, crée une immunité pénale pour les personnes qui auraient exposé autrui à un risque de contamination par le coronavirus SARS-CoV-2, soit en causant, soit en contribuant à une telle infection. Mais la suite du texte précise que cette immunité n’est pas applicable si les faits ont été commis de manière intentionnelle, par imprudence ou en violation d’une obligation particulière de sécurité imposée par la loi ou par le règlement. La question de l’intérêt juridique de cette disposition mérite alors d’être posée, car elle est une copie assez fidèle de l’article 121-3 du Code pénal qui définit l’élément moral d’une infraction pénale. Les lecteurs pressés n’auront vu que la première phrase du dispositif et pas les exceptions, créant ainsi des contresens particulièrement dommageables. |
Liberté de la presse Il y a quelques jours, le gouvernement lançait « Désinfox coronavirus », une page du site Internet gouvernement.fr qui visait à rassembler des articles de presse de journalistes spécialisés dans le fact-checking sur la pandémie. De nombreux titres y étaient recommandés, tels « Libération », « Le Monde », « 20 minutes » ou encore France Info. Mais cette initiative, loin d’être du goût de l’ensemble de la profession, vient de connaître une fin brutale. Le 5 mai, Franck Riester, le ministre de la Culture, a annoncé sa suppression. Le syndicat national des journalistes (SNJ) avait saisi le juge des référés du Conseil d’État pour demander son retrait, le 4 mai. Le syndicat estimait que cette initiative portait « atteinte au pluralisme de l’expression des opinions comme corollaire de la liberté de la presse », selon la requête que nous avons pu consulter. S’appuyant sur l’article 14 de la Convention européenne des droits de l’homme, le SNJ considérait que le principe de neutralité des autorités publiques, corollaire de celui d’égalité qui « interdit aussi bien la censure que la promotion de certains contenus par les autorités », était atteint. |
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