| | | | | Chicago au septième ciel
Il y a des larmes de joie qui disent beaucoup du parcours d’une sportive. Difficile de rester insensible à celles de Candace Parker, 35 ans, quelques minutes après avoir gagné le titre de championne des Etats-Unis de basket-ball, au moment de serrer dans ses bras sa fille de 12 ans. Arrivée cette année à Chicago après treize saisons avec les Los Angeles Sparks, la double championne olympique décroche le deuxième titre WNBA de sa carrière, grâce à la victoire de son équipe face à Phoenix. Pour le Sky, il s’agit d’un premier titre national dans l’histoire de la franchise, créée en 2006. Pour la petite histoire, son entraîneur, James Wade, viendra dans quelques mois dans le Cotentin, pour un moment d’échange avec les joueuses de La Glacerie (Ligue 2), coachées par le Breton Yoann Cabioc’h, qui n’est autre que l’analyste vidéo de Chicago. Dans l’Illinois, en tout cas, le Français comme les joueuses ont pu savourer, et fêter en grande pompe, ce titre dont Candace Parker et ses coéquipières se souviendront toute leur vie.
Par Virginie Bachelier, Journaliste Ouest-France
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| | | | | | | | | | | | | | | | | | | | C'est, au total, les primes que percevra la gagnante du Tour de France féminin, dont la première édition aura lieu en 2022.
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| | | | | | | | | | Les grandes compétitions |
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| | | L'article de la semaine Jérémy Proux,Journaliste Ouest-France.
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| | Appelez-la Kim d’Halluin, elle y tient. « Comme un nouveau départ », se marre-t-elle. On connaissait Kim Nowak, ses 10 sélections en équipe de France, son statut de joueuse bien ancrée dans le paysage français… Rien n’a changé, et tout en même temps. Car la Bordelaise (26 ans) s’est mariée en juin 2020, et surtout, a vu son ventre s’arrondir, jusqu’à donner naissance, il y a presque un an, à un petit Timothé qui, paraît-il, « n’a pas de dent mais court partout ».
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| | Malgré cette césure, cette grossesse « surprise », la receptionneuse-attaquante, pari autant que bon coup de l’intersaison du Quimper Volley 29, a repris le fil rouge de sa carrière. Avec toute la difficulté que cela comporte que d’associer les montées au filet et les réveils nocturnes. « J’ai allaité, et quand on allaite, il y a une histoire d’hormones, qui fait qu’au niveau musculaire, on ne retrouve pas la même tonicité. J’ai voulu faire attention pour ne pas sauter trop tôt. J’ai resauté à six mois post-partum. »
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| | Au final, cela fait seulement un an sans volley, puisque l’ex-Bleue avait fait le choix, depuis son ancien club d’Aix-Venelles (en 2019-2020), de continuer à s’entraîner jusqu’à trois mois de grossesse… et de ne rien dire. « Par volonté de ne pas perturber l’équipe », plaide-t’elle. Sans doute aussi par pudeur, tant maternité et sport de haut niveau ont pu lui paraître à ce point antinomiques, autant qu’aux yeux de certains acteurs du volley français. « J’ai demandé à mon club d’alors d’avoir un contrat quand je reprendrai… Je rentrais de Roumanie, je venais d’arriver… et je tombe enceinte. On ne m’a rien accordé, en prétextant le Covid alors que d’une autre façon, on souhaitait me garder… »
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| Je ne suis plus la même femme
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| Cette voie de garage, Kim d’Halluin ne l’avait pas vraiment vu venir. Elle en a aussi pris conscience après coup, à la lecture du cas personnel de l’Italienne Lara Lugli, poursuivie en justice par son club pour avoir voulu devenir maman… « Il y a beaucoup de non-dits. » À tous les étages. « En décembre, en contexte Covid, j’ai demandé à la fédération de prolonger mon statut de joueuse de haut niveau pour avoir accès à une salle. Je n’ai jamais eu de réponse… Je me suis débrouillée seule, chez moi, dehors. » Son statut d’ex-internationale ? « Ils s’en foutent. » Merci du coup de main, mais repassez !
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| Désormais forte d’une expérience personnelle, Kim d’Halluin en a aussi fait une forme de leitmotiv pour l’après-carrière. Profitant de la fin de sa grossesse pour mettre sur pied un projet autour d’un job de coach-consultant, orienté autour de l’accompagnement des sportives post-grossesse. « Il y a du boulot », opine-t’elle, tout en espérant que le volley suivra l’exemple du hand féminin, qui a adopté la règle du maintien du salaire pendant le congé maternité. En filigrane, c’est bien un changement de mentalité qu’espère la néo-Quimpéroise. Passée elle aussi sous le tamis de la suspicion : « Ah, mais c’est une mère de famille, est-ce qu’elle va savoir gérer le volley et son enfant ? » Pour l’heure, cette articulation l’enrichit. « Je ne suis plus la même femme, ni la même joueuse. Même les réveils nocturnes me rendent plus forte alors qu’avant, cela aurait pu être un facteur de stress. » Mardi soir, alors que tout l’effectif du QV29 assistait au match des Béliers de Kemper, Kim d’Halluin se recentrait sur les siens. « J’ai pris du recul. Le volley, c’est mon métier. Mais il y a tellement de choses à côté… »
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