Les médias contaminés par le coronavirusAlors que les foyers de contamination se multiplient partout dans le monde – Nigéria, Nouvelle-Zélande, Mexique, Corée du Sud, Italie, Iran – et que la psychose nous étreint, les médias nous tiennent en alerte... et rivalisent d'ingéniosité pour couvrir l'épidémie. Sous tous les angles. Revue des approches journalistiques originales.
Des formats dédiés et des unes inventives Repérés par Datagif, des newsletters éphémères consacrées exclusivement à l'épidémie du coronavirus ont vu le jour. Ainsi, le New York Times s'est attelé à un «
Coronavirus Briefing », un « guide éclairé sur l'épidémie mondiale, avec les derniers développements et des conseils d'experts sur la prévention et le traitement », tandis que
le média italien Il Post lui emboîte le pas. L'épidémie a également donné lieu à de magnifiques illustrations de « une »
de la part de deux médias américains, le Time et le New Yorker qu'on vous laisse découvrir.
Des approches saugrenues Certains médias ont opté pour des angles plus ou moins... fantasques.
À l'image du site Futurism, qui fait remonter à la surface un graphique (ridicule) du CDC (Centers for Disease Control and Prevention), qui explique quel type de barbe est adapté – ou non – au port du masque respiratoire. Y sont donc représentés 36 styles de barbes différents (!), du « soul patch » au « french fork », en passant par « Garibaldi », « Zorro » ou encore « Toothbrush ». Avis aux fashionistas, donc. Dans un autre registre,
L'Obs s'amuse en publiant une vidéo d'un habitant de Hangzhou, en Chine, confiné chez lui, qui affirme avoir couru 66 km dans son appartement pour lutter contre l'ennui. Il aurait donc tourné en rond pendant 6 h 41 min, top chrono. Confinement oblige, d'autres ont trouvé des alternatives à l'ennui: des
« festivals de musique diffusés en live » se sont créés un peu partout sur les réseaux sociaux.
Et pour le plaisir...Si certains médias pointent surtout les conséquences négatives du coronavirus sur l'économie mondiale – à grand renfort de métaphores («
L'économie mondiale sous le choc du coronavirus », titre Le Figaro, «
Coronavirus : un grain de sable dans l'économie mondiale », s'interroge Alternatives Economiques), d'autres préfèrent adopter la positive attitude.
Tel le Huffington Post, qui informe que l'action de Netflix s'est « envolée en Bourse grâce au coronavirus » ou encore
le média Reporterre, qui note que « l'air chinois est moins pollué ».