À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » |
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, |
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. |
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. |
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. |
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. |
Ce n’est pas sans raison ni sans cause que l’on a appliqué aux bons anges ces vocables qui marquent leur rang, et qu’il y a chez eux des noms pour exprimer leur office, leur mérite ou leur dignité : cela ne fait doute pour personne. |
Il est manifeste d’abord que le nom d’anges ou messagers est pris de l’office d’annoncer les volontés divines et celui d’archanges, du fait qu’ils commandent aux anges eux-mêmes, comme le mot l’indique. D’autres sont appelés dominations, parce que, en effet, ils dominent sur plusieurs ; ou principautés, parce qu’ils ont des sujets qui leur obéissent comme à des princes ; ou trônes enfin, à raison de l’intime union et du commerce de familiarité qu’ils entretiennent avec Dieu, qui font que sa divinité majesté semble se reposer plus particulièrement en eux, comme sur un trône, et s’y appuyer, en quelque sorte, plus fermement. (…) |
Pour ce qui est des bons anges, le Sauveur nous dit : « Gardez-vous de mépriser l’un de ces petits ; car je vous le dis, leurs anges, dans le ciel, voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 18,10). Ce sont eux encore que concerne cette parole : « L’ange du Seigneur environnera de sa présence ceux qui le craignent, et il les sauvera du danger » (Ps 33,8), ou ce mot des Actes au sujet de Pierre : « C’est son ange. » (Ac 12,15) |