Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l'info
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Entreprises, tech, climat… La lettre économique qui va plus loin que l’info, 17 juin 2024
L'EDITO
Libre-échange : les promesses farfelues de Jordan Bardella
par Béatrice Mathieu
Grand reporter
Le 25 février dernier, Jordan Bardella, costume anthracite et cravate bleu horizon, déambule dans les travées du Salon de l’agriculture. La veille, la visite d’Emmanuel Macron a tourné à l’émeute. Partout en France, la colère agricole a explosé. Le président du Rassemblement national joue sur du velours : "Il faut changer de logiciel pour l’agriculture française. Moi, je milite pour le patriotisme économique et pour sortir des accords de libre-échange." "Une promesse qui ne passe pas le test de la réalité", s’agace Jean-Luc Demarty, ancien directeur général du commerce extérieur de la Commission européenne. Ces accords sont signés par l’Union européenne. Pour les retoquer, il faudrait une décision du Conseil européen à la majorité qualifiée, c’est-à-dire par 15 Etats membres sur les 27, représentant plus de 65 % de la population de l’UE. Or, aujourd’hui, aucun des autres grands pays agricoles – Allemagne, Pologne, Italie ou Espagne – n’est sur cette position.

Par ailleurs, depuis 2017 et une décision de la Cour européenne de justice, les accords commerciaux sont désormais de la stricte compétence de l’UE. Plus besoin, donc, de l’aval des Parlements nationaux pour les nouveaux traités. Seul accord potentiellement en danger : celui du Ceta avec le Canada, signé avant l’arrêt de la Cour et que le Parlement français n’a jamais ratifié. "En défendant la sortie de ces accords, le RN affaiblit encore la voix de la France à Bruxelles et met en danger des pans entiers de l’agriculture, très exportateurs", pointe Sébastien Jean, professeur d’économie au Cnam.

Au passage, Jordan Bardella oublie de préciser qu’au sein même de son groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen sa position est minoritaire. Ainsi, lors du vote en novembre dernier sur le traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, seuls les eurodéputés RN du groupe ID ont voté contre, d’après le procès-verbal que L’Express a consulté. Tous les autres se sont prononcés pour.
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