En ce temps-là, les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? » |
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. |
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. |
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. |
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. |
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. |
Tel est le pain qui est descendu du ciel : il n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » |
Voilà ce que Jésus a dit, alors qu’il enseignait à la synagogue de Capharnaüm. |
Frères très chers, étanchez votre soif aux eaux de la source divine dont nous désirons vous parler : étanchez-la, mais ne l'éteignez pas ; buvez, mais ne soyez pas rassasiés. La source vivante, la source de vie nous appelle et nous dit : « Celui qui a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jn 7,37). Comprenez ce que vous buvez. Que le prophète vous le dise et qu'elle vous le dise la source elle-même : « Parole du Seigneur, ils m'ont abandonnée, moi la source d'eau vive » (Jr 2,13). C'est donc le Seigneur lui-même notre Dieu, Jésus Christ, qui est cette source de vie et c'est pourquoi il nous invite à venir à lui pour que nous le buvions. Il le boit celui qui aime, il le boit celui qui se nourrit de la Parole de Dieu... Buvons donc à la source que d'autres ont abandonnée. |
Pour que nous mangions de ce pain, pour que nous buvions à cette source (...), il se dit « le pain vivant qui donne la vie au monde » (Jn 6,51) et que nous devons manger. (...) Voyez d'où coule cette source, voyez aussi d'où descend ce pain : c'est le même, en effet, qui est pain et source, le Fils Unique, notre Dieu, le Christ Seigneur, dont nous devons sans cesse avoir faim. |
Notre amour nous le donne en nourriture, notre désir nous le fait manger ; rassasiés, nous le désirons encore. Allons à lui comme à une fontaine et buvons-le toujours dans l'excès de notre amour, buvons-le toujours dans un désir toujours nouveau, prenons notre joie dans la douceur de son amour. Le Seigneur est doux et bon. Nous le mangeons et le buvons, sans cesser d'avoir faim et soif de lui, car nous ne saurions épuiser cette nourriture et cette boisson. Nous mangeons de ce pain, nous ne l'épuisons pas ; nous buvons à cette source, elle ne tarit pas. Ce pain est éternel, cette source coule sans fin. |