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Une méditation pour aujourd'hui   mercredi  28  septembre  2016  
 

« Je te suivrai partout où tu iras »


1ère lecture, 1 Co 1, 1-9

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m'adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l'Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

Psaume, Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7

Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite. D'âge en âge, on vantera tes oeuvres, on proclamera tes exploits. Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. On dira ta force redoutable ; je raconterai ta grandeur. On rappellera tes immenses bontés ; tous acclameront ta justice.

Evangile selon St Luc, chapitre 9, 57-62

En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Prières

Prière d'introduction
Seigneur notre Dieu, en me créant, tu m’as appelé dès le sein maternel à être ton enfant et à choisir le chemin de la sainteté, à l’image de Jésus-Christ, ton Fils. Je t’offre ma vie, mes joies et mes peines, pour commencer à le suivre dans mon quotidien. Je renonce à tout obstacle sur le chemin et à toute condition que je pourrais opposer à l’idéal du véritable disciple missionnaire.

Demande
Accorde-moi, Seigneur mon Dieu, la force de l’âme pour renoncer au superflu et pour m’attacher toujours plus à ton admirable projet sur ma vie, pour que je puisse pleinement jouir de l’aventure d’être ton disciple.

Points de réflexion

1. La rencontre avec Jésus. Lorsque la route de Jésus croise le chemin de l’existence, il n’est pas rare que l’on se sente interpellé : sa seule présence pousse à répondre à une question qu’il n’a pas forcément posée mais qui s’impose au cœur. « Je te suivrai » est un jet de l’âme qui sent la nostalgie de Dieu ; il n’est pas prémédité et reflète une profonde sincérité.
Suis-je prêt à entendre la question en mon âme ou à me la poser comme corollaire de l’Évangile ? Suis-je prêt à me mettre en route avec Jésus sans aucune condition, à faire ce chemin intérieur pour acquérir ces dispositions, à savoir la liberté intérieure ?

2. Conditions pour suivre Jésus. Les trois réponses « négatives », au premier abord, décrivent parfaitement la tentative humaine de soumettre le projet de Dieu à nos conditions mondaines, d’apprivoiser Jésus, « d’embourgeoiser » l’esprit qui a inspiré l’Évangile. Or, qui définit les conditions si ce n’est « Dieu » ?
La sensibilité capable d’accueillir le murmure respectueux de Dieu dans nos cœurs sans le déformer n’est pas uniquement une disposition naturelle reçue ; elle est aussi un choix de vie qui engage la responsabilité personnelle. Le Christ nous dérange dans notre sommeil spirituel : il nous adresse l’invitation au festin des noces de l’Agneau, dont la porte d’entrée sera la Passion. Suis-je prêt à accepter l’invitation ?

3. Le règne de Dieu. La rencontre avec le Christ suscite dans les cœurs sensibles le questionnement inéluctable sur le sens de la vie. Et c’est précisément dans cette quête de Dieu que consiste le royaume de Dieu ici-bas, non dans les acquis d’une culture, d’un système de valeurs ou d’une institution sociale, pourtant indispensables.
« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » : rejeté de ce monde et condamné à mourir, Jésus vaincra la mort par sa Résurrection. La charrue de l’histoire laisse derrière elle la cité, le monde, les mondanités, comme antichambre de la nécropole, où les morts enterrent leurs morts. Elle se dirige vers l’horizon où se dessine la croix comme porte d’entrée à la Jérusalem céleste de son royaume. Là nous trouverons les demeures éternelles. Est-ce que je regarde en avant ou en arrière ?

Dialogue avec le Christ
Jésus, tu connais ma détresse, ma faiblesse de cœur et étroitesse d’âme. J’ai peur de tirer toutes les conséquences de l’Évangile. Donne-moi l’Esprit Saint pour que je puisse grandir dans la vie spirituelle et devenir un disciple de plus en plus entier, missionnaire sans peur qui proclame l’Évangile par son enthousiasme contagieux.

Résolution
Pour mieux me disposer à suivre Jésus, je renoncerai aujourd’hui à un bien.

 

Cette méditation a été écrite par Père Jaroslav de Lobkowicz, LC

 


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