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Une méditation pour aujourd'hui   jeudi  23  février  2017  
 

« Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la »


1ère lecture, 1 Co 1, 1-9

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m'adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l'Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

Psaume, Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7

Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite. D'âge en âge, on vantera tes oeuvres, on proclamera tes exploits. Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. On dira ta force redoutable ; je raconterai ta grandeur. On rappellera tes immenses bontés ; tous acclameront ta justice.

Evangile selon St Marc, chapitre 9, 41-50

Et celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. « Celui qui est un scandale, une occasion de chute, pour un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la. Mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux mains, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le. Mieux vaut pour toi entrer estropié dans la vie éternelle que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux pieds.
Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le. Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que de t’en aller dans la géhenne avec tes deux yeux, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Chacun sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »

Prières

Prière d'introduction
Seigneur, me voici devant toi. En cette fête de saint Polycarpe, je veux t’offrir la même prière que ton martyr t’a adressée sur le bûcher : « Seigneur, Dieu tout-puissant, Père de Jésus-Christ, ton Fils béni et bien-aimé, à qui nous devons de te connaître, Dieu des anges, des puissances, de toute la création et du peuple entier des justes qui vivent sous ton regard, je te bénis parce que tu m’as jugé digne de ce jour et de cette heure, et que tu me permets de porter mes lèvres à la coupe de ton Christ, pour ressusciter à la vie éternelle de l’âme et du corps dans l’incorruptibilité de l’Esprit Saint ».

Demande
Seigneur, apprends-moi la douce radicalité de l’Évangile !

Points de réflexion

1. Ce passage de l’Évangile me transporte en Galilée quelques jours avant que Jésus ne parte définitivement pour la Judée, où il mourra et ressuscitera. Cela fait longtemps qu’il a choisi les douze apôtres, et pourtant ceux-ci se demandent encore qui est le plus grand. Ils se disputent pour savoir qui aura la première place. Ils ne se rendent pas compte que le véritable combat est un combat intérieur, le combat contre le péché. Jésus, ici, ne plaisante pas. Il leur explique que c’est une lutte à mort, que la perte d’un membre ou d’un œil vaut mieux que la mort éternelle provoquée par le péché.
Moi aussi, je suis comme les apôtres. Bien souvent, je suis préoccupé par des dizaines de projets importants à mes yeux, mais combien futiles par rapport au vrai projet de ma vie : la sainteté ! Le Seigneur m’enseigne aujourd’hui que je ne dois pas jouer avec les occasions de péché, qu’il faut couper court à la tentation. La tentation, c’est comme le monstre Scylla dans l’Odyssée. La déesse Circé dit à Ulysse : « Scylla est un monstre terrible, sauvage, cruel, qu’on ne peut combattre ; il est impossible de se défendre contre elle, et le plus sûr est de fuir ». Saint François de Sales avait bien compris que la fuite était la meilleure stratégie, le soir où des étudiants jaloux avaient invité une prostituée pour le séduire. Fuir demande parfois plus de courage que résister. Seigneur, donne-moi le courage de fuir le péché !

2. Faut-il que j’applique à la lettre les paroles de Jésus et que je me mutile les mains, les pieds et les yeux ? Si l’Église l’avait entendu ainsi, les saints seraient sans doute tous manchots, borgnes et unijambistes. Mais ce n’est pas cela que me demande le Christ. Il veut plutôt que j’arrache le mal à la racine, qui se trouve non au niveau des mains, des pieds ou des yeux, mais au niveau du cœur : « Ce qui sort de la bouche provient du cœur, et c’est cela qui rend l’homme impur » (Mt 15, 18). C’est mon cœur que je dois purifier, c’est-à-dire mes pensées, mes tendances et mes convictions.
Dans ce passage de l’Évangile, le Seigneur me donne deux indices qui m’indiquent comment purifier mon cœur. Je peux d’abord offrir un verre d’eau fraîche à mon frère dans la foi. La pratique de la charité est une façon d’inviter Jésus à venir lui-même habiter mon cœur, car c’est lui qui aime à travers mes pauvres gestes. Je peux aussi avoir du sel en moi-même, c’est-à-dire savourer les choses de Dieu et avoir du goût pour la prière et pour la vérité. C’est ainsi que je pourrai avoir un cœur pur, dont le rayonnement, en passant par mes mains, mes pieds et mes yeux, arrivera à Dieu et à mes frères.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je t’offre mes mains pour faire ton travail, je t’offre mes pieds pour suivre ton chemin, je t’offre mes yeux pour voir comme toi. Surtout, je t’offre mon coeur pour qu’en moi tu aimes le Père et tous les hommes ! Sainte Vierge Marie, purifie mon cœur !

Résolution
Aujourd’hui, je ferai un examen de conscience pour discerner les tentations qui me font courir le plus de risque de péché, et je prendrai la décision de les éviter.

 

Cette méditation a été écrite par Frère Benoît Terrenoir, LC

 


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