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Une méditation pour aujourd'hui   mardi  22  novembre  2016  
 

Ce monde passe


1ère lecture, 1 Co 1, 1-9

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m'adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l'Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

Psaume, Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7

Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite. D'âge en âge, on vantera tes oeuvres, on proclamera tes exploits. Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. On dira ta force redoutable ; je raconterai ta grandeur. On rappellera tes immenses bontés ; tous acclameront ta justice.

Evangile selon St Luc, chapitre 21, 5-11

Comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : ?C’est moi ?, ou encore : ?Le moment est tout proche.? Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel.

Prières

Prière d'introduction
Seigneur, je viens à toi, j’ai besoin de toi. Je t’adore, tu es notre Dieu. Merci de l’amour que tu as pour moi. Non seulement tu m’aimes mais en plus tu me le démontres de mille manières.

Demande
« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse et la force. Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux remplis d’amour ; être patiente, compréhensive et douce, voir au-delà des apparences tes enfants comme tu les vois toi-même et ainsi ne voir que le bien en chacun d’eux. Ferme mes oreilles à toute calomnie, garde ma langue de toute malveillance ; que seules les paroles qui bénissent demeurent dans mon esprit. Que je sois si bienveillante et si joyeuse que tous ceux qui m’approchent sentent ta présence. Ô Seigneur, revêts-moi de ta beauté et qu’au long de ce jour je te révèle. Amen » (Sainte Thérèse d'Avila).

Points de réflexion

1. À Jérusalem, peu avant ses derniers jours, le Christ nous parle d’un aspect de notre vie qui n’est pas des plus faciles à aborder : destruction, guerres, désordres, la fin, tremblements de terre, famines, épidémies, et même des « phénomènes effrayants ». Notre société occidentale nous transmet l’idée utopique d’une vie heureuse, qui veut dire sans souffrance, sans difficulté : publicités, séries, mentalité du « jetable » et du « je n’aime pas, je change », le moins de contact possible avec la maladie et la vieillesse, les grands ou les stars de ce monde, telles des personnes qui ont le mieux réussi dans la vie, etc. On peut être amené à tourner un peu trop rapidement cette page d’Évangile en grinçant. Et cependant nous voyons bien qu’il n’y a pas une seule vie sans difficulté, sans souffrance. En même temps, notre réaction de rejet est bien légitime puisque nous ne sommes pas faits pour souffrir. Pendant toute notre vie, nous allons lutter pour être heureux ou plus heureux. Le Christ nous rappelle aujourd’hui que sur terre, la vie sans souffrance n’existe pas, mais que les difficultés ont une fin. La foi ne nous économise pas les guerres et les désordres, mais elle nous permet de les vivre avec espérance, et j’ose même dire avec joie, comme le montrent la vie de tant de personnes qui ont vécu avant nous. Ils nous font voir que mystérieusement bonheur et souffrance cohabitent dans notre vie.

2. Ils ont pu vivre avec cette joie profonde malgré les larmes parce qu’ils possédaient déjà une partie du vrai bonheur, celui pour lequel nous sommes faits, que nous réclamons souvent malgré nous-mêmes : Dieu. Notre bonheur, c’est Dieu, c’est le ciel. Le ciel, ce n’est pas un lieu physique, c’est être avec le Seigneur. Alors si sur terre je vis avec lui, ou plutôt il vit en moi (parce que je lui ai ouvert ma vie), j’ai déjà un peu de ciel. J’avance dans mon pèlerinage sur terre conscient de mon but. C’est avoir les yeux et le cœur au ciel et les pieds sur terre. Avoir les yeux et le cœur au ciel, ce n’est pas être un « illuminé » ou une sorte de mystique. Il s’agit de ceux qui vivent la charité, jusqu’à donner la vie pour ceux qu’ils aiment (cf. Jn 15, 13). C’est vivre avec amour. Un amour qui est patient, qui rend service, qui ne cherche pas son intérêt, qui ne se vante pas, qui ne fait rien d’inconvenant, qui ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais qui trouve sa joie dans ce qui est vrai. Un amour qui supporte tout, qui fait confiance en tout, qui espère tout, qui endure tout. Cet amour là ne passera jamais (cf. 1 Co 13).

3. Ne vous laissez pas égarer, nous adjure le Seigneur. Nous voulons une assurance, des signes et encore plus en temps difficiles. C’est dans ces moments-là que nous sommes plus vulnérables. Ce monde tel que nous le connaissons aura une fin. Les choses passent. Cela peut nous faire peur ou nous faire mal. Le Christ nous invite à la confiance. Quand bien même nous nous sentirions seuls, sans réponse ni des autres ni de Dieu, que nous ne verrions pas la sortie. Facile ? Absolument pas ! C’est pour cela que le Christ Jésus est d’abord passé par là. Regardons-le et marchons à sa suite. Quand il était cloué sur la croix, dans tant de souffrances, beaucoup attendaient un miracle... Il est notre modèle de confiance, de confiance en son Père jusqu’à la fin, jusqu’à tout perdre. Et Dieu l’a ressuscité, et il est vivant à jamais. Plus que d’attendre des signes, nous avons à vivre comme lui, vivre de la foi.

Dialogue avec le Christ
« Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. » Sainte Thérèse d'Avila

Résolution
Vivre aujourd’hui sans angoisse, sans trouble, en remerciant le Seigneur de ce qu’il a fait et fait encore pour moi.

 

Cette méditation a été écrite par Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

 


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