1ère lecture, 1 Co 1, 1-9
Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m'adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l'Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre.
Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.
Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ;
en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu.
Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ.
C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.
Psaume, Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7
Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n'est pas de limite.
D'âge en âge, on vantera tes oeuvres,
on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.
On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.
On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.
Evangile selon St Jean, chapitre 20, 11-18
Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. » Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître. Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.
Prières
Prière d'introduction
Par ta Résurrection, Seigneur, tu es présent au plus profond de moi-même, tu m’écoutes, tu me parles. Tu possèdes un corps mais tu n’es pas limité par ce corps, tu n’as pas abandonné notre humanité mais tu l’as transfigurée. Je te remercie car je peux m’adresser à toi comme à un frère et à un ami.
Demande
Prêter l’oreille aux interventions de Dieu dans ma vie.
Points de réflexion
1. « Marie Madeleine se tenait près du tombeau, tout en pleurs ».
Après la mort du Christ, chaque disciple réagit à sa manière. Le Christ est touché par les pleurs de Marie Madeleine, de même qu’il sera troublé par la tristesse des disciples d’Emmaüs. Ces pleurs manifestent le désespoir de l’âme qui a perdu son Dieu. Les moments difficiles de notre relation avec Dieu sont des occasions pour faire grandir notre sensibilité, nous rendre compte que Dieu nous manque... Demandons au Seigneur d’accroître notre soif de lui, de souffrir de ne pas le posséder assez, de pleurer ses absences.
2. « Femme, pourquoi pleures-tu ? »
La même question, répétée par les anges et Jésus, suit dans le texte. C’est la question de Dieu qui se rend présent dans notre vie. Marie y répond avec ses mots, on lui a enlevé son « Seigneur ». Jésus se contente de l’appeler par son nom, avec une simplicité et une intimité touchantes. Souvent le Christ agit ainsi dans notre vie. Alors que nous sommes accablés, préoccupés, distraits, il nous interpelle tout simplement. Il lui suffit d’un moment de prière, une homélie, un passage de l’Évangile, un chant... et sa parole arrive à notre cœur. Tout le reste revient à sa place et prend une autre dimension. Nous pouvons favoriser ces rencontres en disposant notre cœur et en les demandant, mais elles restent l’initiative de Dieu.
3. « ... je monte vers mon Père et votre Père ».
Quand le Christ intervient dans notre vie il pointe du doigt le ciel. Nous aurions attendu d’un Dieu incarné qu’il se fasse adoré, qu’il nous donne tout tout de suite, qu’il manifeste sa puissance... En revanche Jésus ne cesse de se référer au Père, il pointe une autre réalité que lui-même. Avec Jésus nous apprenons que Dieu est avant tout « fils » et « père », c’est-à-dire relation d’amour. La vraie intervention du Christ dans notre vie est de nous faire devenir enfant de Dieu et nous faire entrer dans cette relation. Tout son travail dans notre âme est dirigé vers ce chef d’œuvre : que l’amour de Dieu demeure en nous.
Dialogue avec le Christ
Christ ressuscité, vivant et présent en mon cœur, merci pour ce temps de prière. Je sais que tu es présent dans ma vie et que tu m’enseignes à devenir enfant de Dieu. Apprends-moi à découvrir, en toi, l’amour de notre Père.
Résolution
Être attentif aux interventions de Dieu dans ma vie aujourd’hui.
Cette méditation a été écrite par Frère Melchior Poisson, LC